La journée nationale des aidants a été créée en 2010 en France pour attirer l’attention sur la problématique sociétale : celle des personnes qui, sans être des professionnelles, assistent dans les actes de la vie, toute personne nécessitant en raison de son âge, de sa maladie ou de son handicap d’être accompagnée au quotidien.
Aidant, une fonction souvent difficile à assumer
Les aidants sont de plus en nombreux dans la société guyanaise et difficiles à quantifier mais on estime que 22 000 personnes actuellement se retrouveraient dans le rôle d’un aidant. Elles seraient au chevet de 6000 personnes bénéficiant d’une aide au titre de la maladie, du handicap comme de la dépendance servie par différents organismes comme la CGSS, la MDPH, la CAF ou la CTG pour l’allocation personnalisée d’autonomie. Il faut se rappeler que plusieurs aidants doivent intervenir journellement pour une seule personne dépendante.
Ces aidants sont confrontés quotidiennement au manque d’accompagnement. Ils effectuent au final un véritable travail gratuitement qui, de plus, occasionne des frais et impacte souvent leur vie professionnelle et relationnelle. On parle même de déni de reconnaissance avec la perte de visibilité, de lien social voire l’incompréhension de l’entourage. Des difficultés qui conduisent à l’isolement social et impactent à la longue la santé physique et mentale de ces aidants.
De nombreux dispositifs, souvent mis en place par les associations, existent pour permettre aux aidants de tenir et de souffler.
En Guyane, il existe la plateforme de répit « Le jardin d’ébène », un numéro vert : 0800 960 973, l’annuaire « prise en soins psychologiques en Guyane » proposé par l’association guyanaise des psychologues sans oublier le guide ministériel du proche aidant dans lequel se trouvent de nombreuses informations … pour aussi être aidé.
Ce 8 octobre se tiendra à la Maison de la Culture et des Mémoires de Guyane un théatre-forum où seront présentés : es solutions de répit et d’hébergement, les aides pécuniaires, les ateliers, les formations, l’accompagnement, en somme, l’ensemble des dispositifs existants en Guyane auxquels peuvent prétendre les aidants.
Regardez ce témoignage d’une mère de famille, aidante à temps complet pour son fils autiste. Un reportage d’Alexandra Silbert et Frédéric Larzabal