La grogne monte au Centre Spatial Guyanais. Un mouvement national suivi localement par les employés du CNES.
Ils sont 280 agents sur le 1600 travaillant au CSG. Ce n’est pas leur habitude précise Christophe Dupuy représentant syndical de la Confédération des Fédérations de l’Encadrement Confédération Générale des cadres CFE/CGC soulignant leur degré d’inquiétude face à la dégradation de leur emploi.
La première inquiétude des agents du Centre National d’Etude Spatiale concerne la baisse de leur pour d’achat pour la seconde année consécutive. Mais l’autre crainte relève des termes du contrat d’objectif et de performance passé entre le CNES et les industriels privés.
Des pertes d’emplois possibles pour des centaines de personnes
Selon les salariés, la Banque publique d’investissement s’apprête à leur verser un milliard cinq cents mille euros.
Pour les salariés, c'est un démantèlement du CNES qui lui faisant perdre une partie de ses compétences techniques avec un transfert des fonds publics vers le privé sans avoir un droit de contrôle dessus.
En conséquence, le spectre de la réduction des emplois plane dangereusement comme l’a mis en évidence le syndicat UTG depuis l’arrivée d’Ariane 6.
Pour 2022 et 2023, on annonce 300 emplois de moins sur la base souligne Youri Antoinette de l’UTG, avec l’arrêt de Soyouz, le chiffre de perte d’emplois pourrait concerner de 500 à 600 personnes.
Par ailleurs cette année pourrait bien se révéler encore plus difficile au regard des difficultés d’acheminement des satellites en Guyane.
Pour l’heure le vol inaugural d’Ariane 6 n’interviendrait qu’en 2023.