L’ananas semble paradoxal à plus d’un titre : ce fruit, des plus appréciés et vendus au monde, vedette de la diététique, reste encore insuffisamment étudié par les scientifiques.
L’ananas (Ananas Comosus), que l’on trouve en abondance en juin-juillet sur les étals des marchés de Guyane, serait originaire du Brésil. Le mot « Ananas » est emprunté à la grande famille des langues amérindiennes Tupi-Guarani, parlées par des peuples qui habitent depuis le Paraguay jusqu’au sud de la Guyane, avec les Wayãpi. L’ananas, fort apprécié des Amérindiens, a été apporté par les Caraïbes aux Antilles, où Christophe Colomb le découvrit en Guadeloupe en 1493. Les Européens furent immédiatement séduits par son arôme exquis, et en répandirent la culture dans le monde entier dès le XVIIème siècle. Il est aujourd’hui cultivé dans toute la ceinture tropicale, notamment en Thaïlande, aux Philippines, en Inde, en Chine, au Nigéria, au Costa Rica, à Hawaï, aux Antilles, et surtout au Brésil.
Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ananas
https://www.bromelaïne.fr
Une fusion de plusieurs fruits
Au-delà de cette success story, l’ananas garde sa part de mystère. Le curieux sera d’abord dérouté d’apprendre que l’ananas n’est pas un fruit, mais plusieurs fruits, qui fusionnent en grossissant sur leur tige d’inflorescence. L’ananas est porté par une plante herbacée haute d’environ un mètre à un mètre cinquante, en forme de couronne, qui appartient à la famille des broméliacées. Cette famille de plantes est uniquement originaire d’Amérique, à l'exception d'une espèce qui pousse au Ghana. Dans le milieu naturel, la pollinisation de ses petites fleurs est assurée par les colibris. Lorsque l’ananas a été butiné par les oiseaux-mouches, on y trouve des graines, qui peuvent être replantées. Plus généralement, on le multiplie par sa couronne ou par les rejets qui poussent à la base du fruit. Il existe plusieurs variétés commerciales d’ananas, dont les plus connues chez nous sont l’ananas bouteille originaire de Guadeloupe, et le Cayenne Lisse, importé du Vénézuéla à Cayenne en 1820. L’ananas Victoria est davantage présent à la Réunion. En Guyane, il existe encore des variétés sauvages d’ananas, dont certaines sont comestibles. Vous pourrez ainsi en rencontrer sur la haute –Mana au bien nommé « Saut Ananas », et aux alentours de Saül.Des vertus exagérées ?
L’ananas est un fruit peu calorique : 45 kilocalories pour 100 grammes, contre 51 kilocalories pour l’abricot pays, et 90 kilocalories pour la banane. Il n’est pas aussi riche en vitamines que certains autres fruits, mais il contient une quantité intéressante de vitamine C, certaines vitamines du groupe B, du potassium, cuivre et manganèse. C’est surtout l'enzyme qu’il contient, la broméline (ou bromélaïne), qui en a fait une vedette de la cosmétique. Une légende tenace lui attribue - à tort - la capacité de brûler les graisses. D'autres allégations prêtent à l'ananas des propriétés protectrices sur le système cardio-vasculaire, un effet sur les maux de têtes, et contre les affections respiratoires, mais elles n'ont pas été validées scientifiquement. Aujourd’hui, l’ananas est surtout promu par la diététique pour ses vertus digestives et détoxifiantes.Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ananas
https://www.bromelaïne.fr