Le bras de fer entre les transporteurs et la société Autovision perdure

L'embouteillage à l'entrée de Cayenne ce matin tôt
Depuis une semaine, les transporteurs sont mobilisés pour obtenir une remise à plat des tarifs de la société Autovision Poids Lourds qui effectue les contrôles techniques des poids lourds. Ceux-ci ont doublé depuis l'ouverture du nouveau centre à Matoury.
Ce 8 août, le centre de contrôle technique est bloqué à Matoury. Les transporteurs sont postés devant l'entrée. Ils durcissent leur mouvement entamé la semaine d'avant, ils avaient prévenu le 3 août, lors de leur dernière manifestation que sans réponse favorable, ils monteraient d'un cran dans leurs actions revendicatrices.
Ils protestent contre l'augmentation de 130% (de 80 euros, la visite technique est passée à 200 euros) des prix de contrôle de leurs véhicules. 
Le prestataire assure que ces prix sont la conséquence de la construction du nouveau centre qui a coûté fort cher. 
Le 5 août dernier, les transporteurs ont été reçus par les services de l’Etat. Une réunion à laquelle la direction du centre technique n’a pas participé. Une enquête de la répression des fraudes va étudier la situation de monopole du centre de contrôle. Elle doit dire si cette hausse des prix est justifiée ou non. Pour autant, les transporteurs jugent cette avancée insuffisante. « Nous avons obtenus des pistes de sortie qui ont été analysée ou qui vont l’être, sauf que certaines prendront beaucoup de temps.», dit Steeve Malidor. 
Les professionnels espèrent donc trouver un compromis avec les gérants du centre. Mais la direction ne semble pas être prête à revenir sur les prix. « Je maintiens les tarifs, j’ai un problème économique. Je respect tout simplement le ratio économique », commente Richard Aveline.

Ce 9 août les transporteurs étaient positionnés depuis 6h00 sur les principaux axes routiers qui desservent Cayenne notamment au giratoire de la crique Fouillé. Cela a, bien entendu, provoqué des perturbations du trafic routier. 
Le dialogue n'est pas bien engagé entre les différents acteurs, les perturbations pourraient continuer.

Le reportage de Yves Robin et Eric Léon