Qu’on l’appelle passeport ou encore incollable, il reste un cahier de vacances avec des leçons, des exercices à faire pour les enfants. Obligation, vite expédiée pour certains enfants, ou soigneusement remplie, pour les plus scolaires d’entre eux ou carrément mis de côté pour les plus récalcitrants.
Un indispensable des grandes vacances
Pour nombre de parents, ce fameux cahier, qui a bien évolué au fil des décennies, demeure un incontournable que l’on achète dès le mois de juin, nous explique une employée de librairie :
« Nous continuons d’en vendre régulièrement. Les parents savent ce qu’ils veulent et font leur choix dans la panoplie proposée. Cela concerne surtout les primaires et les collégiens. Pour les lycéens, nous n’avons pas de cahier de vacances mais d’autres supports »
Pour Aurélie, mère de deux enfants, faire travailler les enfants durant les vacances lui semble nécessaire et les cahiers de vacances aident bien, même si cette année, elle n’en a pas acheté :
« Ma belle-mère est une institutrice à la retraite qui, lorsqu’elle garde les enfants a pour habitude de les faire travailler. Cette année, c’est vraiment différent car ma fille qui était en CE2 a eu une mauvaise scolarité. L’enseignante n’a pas fait le programme. Il faut tout reprendre, ma fille travaille 1h30 par jour avec les fichiers scolaires en français et en math mais, les autres années, je lui prenais des cahiers de vacances ».
Pour Thomas, père de deux enfants, le cahier de vacances peut avoir une utilité mais, selon lui, plus pour se divertir qu’apprendre.
« Je pense qu’il faut davantage tourner cela en amusement pour faire passer la pilule. Il faut prendre un peu de plaisir. Les enfants apprennent davantage par la découverte, en rencontrant des personnes. Idéalement, il faudrait leur faire apprendre de manière ludique ».
Selon Judith, mère célibataire d’un garçon de 9 ans, le cahier aide aussi les parents :
« Je ne suis pas dans l’enseignement donc me référer à un cahier réalisé par des professionnels, cela parait bien. Je suis assurée que mon enfant apprenne ou révise correctement les choses essentielles. Cela n’est pas toujours facile de lui faire admettre cela, mais, nous nous sommes entendus sur 30 minutes de révisions par jour. Je dois vérifier, le pensum est aussi pour moi. Mais on y arrive ! »
Cynthia a 13 ans et passe en 4ème, sa grand-mère lui a acheté son cahier de vacances :
"Franchement, je pense vraiment travailler dessus au mois d'août. Là je suis en centre aéré et c'est super. J'en profite bien et suis fatiguée quand je rentre. Travailler en juillet c'est un peu abusé, non !"
Petit rappel historique : Le cahier de vacances existe depuis près d’un siècle. Il a été inventé par Robert Magnard, un jeune homme qui a commencé sa vie professionnelle comme commercial en papeterie à l’âge de 16 ans. Pour les vacances de 1930, il conçoit cet outil pédagogique avec des professeurs et rencontre tout de suite le succès.
Actuellement plus de 4,5 millions d’exemplaires de cahiers de vacances s’écoulent chaque année en France. Leur prix varie entre 6 et 8 euros.