Depuis 24h, via les réseaux sociaux les Iracoubiens ont averti de leur opération coup de poing par le flyer suivant :
Et ils étaient donc postés sur le barrage très tôt ce matin.
Aux côtés du poste de contrôle érigé depuis plus de 30 ans à l’entrée de la commune à 150 km de Cayenne. Il a pour principal rôle de contrôler l’identité des voyageurs en Guyane et ces derniers mois de nombreuses prises de drogue ont été effectués.
Cependant pour les habitants c’est bien loin d’être la panacée et dans le bourg les incivilités règnent.
Le responsable du collectif des habitants, Albert Golitin, adjoint à la mairie exposait ce matin leurs griefs au micro d’Océlia Cartesse.
« La frontière commence à Iracoubo pour la Guyane et pourtant les renforts annoncés ont été répartis dans l’agglomération de Cayenne… La municipalité a déjà fait de nombreuses propositions pour améliorer les choses qui sont restées lettre morte…
Nous venons d’améliorer l’éclairage public en investissant 30 000 euros sur les réparations des poteaux et certains sont déjà hors service en raison de sabotage. Sur tout un secteur il n’y a plus de lumière depuis plus de 4 mois. Nous voulons du concret que le préfet vienne rencontrer la population. ».
Parmi les demandes des barragistes, la mise en place des barrages volants peu après les communes frontières.
Une mobilisation soutenue par les élus
Le barrage filtrant n’est toujours pas levé. Des élus ont rejoint les protestataires dont le maire de Mana Albéric Benth :
« Je ne suis pas favorable à ce que l’on barre toute une journée mais mettre ne place un barrage filtrant et expliquer à la population le pourquoi du barrage je suis tout à fait d’accord… D’autant que d’après le collectif, aucune réponse n’a été apportée. Personne n’est rentré en contact avec la maire d’Iracoubo, Céline Régis pour savoir ce qu’il se passe… Il faudrait que les pouvoirs publics comprennent que si la population réagit c’est qu’il y a un problème. Il ne faut pas que cela déborde pour arriver au pire. Mais aujourd’hui nous sommes déjà arrivé au pire, nos populations ne sont pas en sécurité. »