L’administration de la justice est un secteur sinistré depuis des années. Elle souffre d’un manque de personnels criant. Le 27 février dernier, le garde des Sceaux a fait des déclarations sur les moyens qu’il engageait pour répondre aux problèmes de délinquance et permettre le règlement plus rapide des procédures civiles qui représentent 60% des contentieux (affaires familiales, divorces, tutelles, litiges de la vie quotidienne).
Une justice de proximité qui s’étoffe et se structure pour être plus rapide
Un budget de 222 millions est consacré à la justice de proximité. Cela va permettre, entre autres décisions, de renforcer les équipes des magistrats.
Pour les tribunaux judiciaires et cours d’appel, 300 juristes assistants vont être recrutés en CDI, cette année, dont 27 pour les DomTom. Un emploi de ce type est déjà prévu pour la cour d’appel de Cayenne.
Une nouvelle fonction sera créée celle « d’attaché de justice ». Elle va se substituer à celle des juristes assistants. Les candidats, des contractuels ou des fonctionnaires, après trois ans dans la fonction pourront bénéficier d’une formation à l’école nationale de la magistrature.
Autre fonction qui prend de l’importance dans la lutte contre la petite délinquance, celle de délégué du procureur. Ils sont 70 dans les Dom-Tom. Cela a permis que 9 438 décisions pénales soient rendues hors les murs des tribunaux judiciaires en 2022.
Cette réorganisation administrative devrait permettre aussi d’améliorer le traitement des dossiers au civil tant au plan des affaires familiales que des pôles sociaux.
Globalement, le ministère de la Justice a recensé une baisse des stocks pour ces contentieux de 32,42%. Les plus fortes baisses intervenant dans les tribunaux judiciaires de Cayenne (-45,77% ) et de Papeete (-45,39).