Le ramboutan, le pitaya et le cupuaçu, des fruits qui ont gagné leurs galons en Guyane au fil des décennies

Ces fruits introduits en Guyane depuis moins de 50 ans
Introduits en Guyane par les agriculteurs hmongs, les ramboutans comme les pitayas sont maintenant très appréciés par la population locale tout comme le cupuaçu, ce fruit typique d’Amazonie amené sur le territoire guyanais par les brésiliens.

Avec les migrations se créent ou s’adoptent de nouvelles coutumes et la Guyane, terre d’accueil, a ainsi, de multiples occasions de s’ouvrir au monde.
Le peuple laotien accueilli en Guyane en 1977 a amené avec lui ses richesses culturelles et quelques fruits et légumes d’Asie. Ainsi deux fruits font maintenant partie des habitudes alimentaires des Guyanais : le ramboutan et le pitaya.

La folie du ramboutan

Ce petit fruit chevelu de couleur rouge a gagné, sans peine ses galons guyanais. Chaque fête du ramboutan permet de mesurer la popularité de cette graine qui ressemble au litchi. Principalement cultivé au village de Cacao, le ramboutan est originaire d’Asie et se cultive majoritairement en Indonésie, Malaisie, Thaïlande…
A chaque saison, on peut mesurer sa popularité dans les allées du marché de Cayenne couvertes des fameuses coques rouges jetées au sol par les acheteurs dégustateurs indélicats.
Les principaux producteurs de ramboutans sont la Thaïlande et… la Guyane.

Le pitaya quand le fruit du dragon s’impose sur les étals guyanais

Cultivé aussi par les Hmongs, le fruit du dragon ou pitaya est de plus en plus apprécié en Guyane. C’est une sorte de cactus épiphyte. Curieusement, il est originaire d’Amérique centrale et a été importé, par la suite, en Asie. Il existerait 135 variétés de pitaya d’Asie. La chair parsemée de petites graines noires peut-être jaune, blanche ou rouge.
En une décennie, le prix du pitaya produit maintenant en grande quantité en Guyane a baissé. Le fruit du dragon est désormais bien installé dans les fruitiers familiaux de janvier à juillet et même plus tard.
C’est un fruit qui est aujourd’hui distribué dans le monde entier, le Vietnam, la Chine et l’Indonésie en sont les plus gros producteurs.

Le cupuaçu, pur fruit d’Amazonie

C’est un des fruits qui va faire l’objet d’une transformation à grande échelle dans les années à venir via l’usine YanaWassaï. Actuellement, le cupuaçu est conditionné sous forme de jus, de pulpe et bientôt de poudre. Existant à l’état sauvage dans la forêt amazonienne, cet arbre a été domestiqué par les brésiliens qui l’ont amené en Guyane, il y a 25 ans (fin des années 90). L'arbre est souvent comparé au cacaoyer en raison de ses grosses cabosses. Originellement, les graines de cupuaçu sont consommées par les populations autochtones au Brésil qui en font des préparations sucrés mais, les utilisent également dans la pharmacopée traditionnelle. Le beurre extrait des noix aurait des vertus contre le vieillissement de la peau.
Le Brésil serait le plus grand producteur de cupuaçus et de ses dérivés, les producteurs font aussi une sorte de chocolat à partir des noix, très appréciés dans les états amazoniens.

A l’instar du wassaï, le cupuaçu offre aux producteurs, différentes possibilités de fabrication de produits dérivés laissant augurer une perspective de développement économique fiable.