Le Samu Social en Guyane, n'a plus de président depuis le 5 octobre

Samu Social
C’est un maillon essentiel de l’aide et l’assistance auprès des plus démunis. Le Samu Social n’a plus de président. Le 5 octobre dernier, un Conseil d’administration a entériné la révocation de Joachim Hyasine de ses fonctions. Une éviction qui intervient dans un contexte de fortes tensions au sein l’association.

Le Samu Social dans la tourmente en Guyane. En septembre dernier, une partie du personnel a observé un débrayage pour dénoncer une gestion autoritaire, et en corollaire une absence de communication de la part du président. La directrice de la structure fustigeait "une gouvernance qui la privait des délégations nécessaires à la bonne exécution de ses tâches".

Le président du Samu Social de son côté,  n’avait pas souhaité s’épancher outre mesure sur cette affaire, se bornant à marteler qu’"il existe des règles, un conseil d’administration pour donner les orientations et qu’il n’en a jamais été autrement au Samu Social". "La communication avec ce dernier était visiblement compliqué refusant les propositions de médiation affirme l’un des membres du conseil d’administration voulant rester dans l'anonymat, d’où le choix de le révoquer". La décision a été prise le 5 octobre.

Une association d'aide aux grand exclus

© GUYANE1ÈRE

Association loi 1901, créée en novembre 2003, le Samu Social de l’Ile de Cayenne est un dispositif d’aide aux personnes vivant dans les rues de l’Ile de Cayenne. Membre de la fédération des Samu Sociaux que représente le Samu Social International, il prend en charge des grands exclus. La mission du Samu Social de l’Ile de Cayenne est une mission de présence et d’assistance auprès de la population en situation de grande exclusion. Elle a pour objectif premier d’entrer en contact et de recréer du lien social avec des personnes très désocialisées, ne demandant plus rien à l’institution.

Une gestion provisoire

Aujourd’hui la gestion provisoire est assurée par le Conseil d’administration de façon collégiale. L’assemblée générale de l’association devrait se tenir le 7 novembre. Elle donnera lieu à l’élection du nouveau président. Dans ce dossier la direction générale de la cohésion et des populations a joué le rôle de facilitateur, ce service de l’Etat étant financeur tout comme l’agence régionale de Santé.