Le Surinam veut intensifier sa coopération régionale pour davantage de sécurité

La deuxième édition du Dialogue stratégique du Plateau des Guyane s’est tenue cette semaine à Paramaribo. Au terme de cette rencontre à laquelle participaient le Guyana, la France et le Brésil en tant qu’observateur, le Surinam a souhaité qu’il y ait une coopération plus intense entre les pays pour davantage de sécurité.

La ministre de la défense surinamaise, Krishna Mathoera a été très claire à l’issue de cette rencontre des pays du plateau des Guyane :

L'insécurité ou l'instabilité ici c'est de l'insécurité chez nos voisins et dans la région. Nous devons travailler ensemble, former des alliances et des partenariats. C'est la seule manière pour arriver à une sécurité commune pour nos pays et aider notre région …  ajoutant : Notre zone maritime est immense, alors que les ressources logistiques et financières sont limitées, ce qui signifie que nous devons travailler ensemble pour résoudre des problèmes tels que la pêche illégale, la contrebande, le trafic de drogue ou les secours en mer…

Entre aléas climatiques et production pétrolière

Travailler ensemble pour face également aux aléas climatiques. 2022 a été record en pluies ayant entrainé de graves inondations en Guyane comme au Suriname. Il faut pouvoir se soutenir efficacement notamment lorsque ces événements surviennent dans les zones les plus reculées.                                   
Autre préoccupation pour le Guyana et le Surinam celui de l’exploitation off shore. Un défi qu’il faut réussir en sachant que ces deux pays n’ont pas encore toute la connaissance et l'expérience nécessaires pour éviter les immanquables écueils qui vont se présenter à eux.
Le ministre guyanien des Affaires intérieures, Robeson Benn a lancé un message d’alerte en forme d’appel à la mutualisation des moyens :

« Des situations qui dépassent les capacités de notre propre pays vont se présenter. Nous sommes devenus des cibles. Nous devons rechercher des synergies entre la sécurité militaire, le renseignement, les experts et les agences à travers les frontières communes pour faire face à ces menaces. Et si nécessaire, nous devons nous entraider".