Législative partielle : Mylène Mazia rue dans les brancards

Mylène Mazia, candidate à l'élection législative partielle de la seconde circonscription
L'annonce de la candidature de Mylène Mazia le 29 janvier sur l'élection législative partielle de la seconde circonscription a créé la surprise. Elle a pris de court son parti le PSG qu'elle a omis de consulter et qui a réagi en annonçant qu'il ne la soutiendrait pas. La candidate va se maintenir.
Le secrétaire général du parti socialiste guyanais, Roland Léandre a été très clair dans son communiqué :

"Nous sommes un parti politique, écrit Roland Léandre, régi par des statuts, une charte, un règlement intérieur, toute aventure, toute décision et toute solution ne peuvent être que collectives en conformité avec les décisions souveraines du secrétaire général et de son comité directeur. Par conséquent, la candidature de la camarade Mylène Mazia est une infraction individuelle et flagrante."


La candidate Mazia n'aura donc pas le soutien de son parti.

Candidate envers et contre tous


Il faut alors s'interroger sur la décision de cette militante, membre du bureau politique, numéro 2 du PSG dont elle est la trésorière d'enfreindre sciemment les règlements de son parti. Très engagée et régulièrement sur toutes campagnes depuis 10 ans notamment. C'est ainsi qu'elle a été directrice de campagne en 2012 et 2017 de Gabriel Serville à chaque fois élu député.
 Mylène Mazia répond elle -même via les réseaux sociaux :

"... je n'ai rien demandé au parti parce que justement je connaissais déjà la réponse. cela fait des année que je suis engagée. J'ai apporté ma contribution à la victoire de certains, défendue mon parti corps et âme contre tous ses détracteurs et j'en passe. Dans tous les combats ... toutes les demandes : to pa paré!
Mais quand est ce que l'on ose... Toujours prêt à regarder dehors alors que les pépites sont là! Alors mo paré et j'irai jusqu'au bout  de mon projet ... le PSG peut soutenir qui il veut MO PARE."


Pour autant Mylène Mazia sera t-elle vraiment de la partie? Elle n'a pas encore de suppléant. Il lui reste jusqu'au 9 février, date du dépôt officiel de candidature, pour trouver la perle rare.

Les élections vont se dérouler les 4 et 11 mars prochain.




Annulation de la première élection
Après le recours de Davy Rimane au mois de juin contestant l'élection de Lénaïck Adam, le conseil constitutionnel s'est prononcé le 8 décembre en annulant cette élection :
"Par la décision n° 2017-5091 AN, le Conseil constitutionnel a annulé les opérations électorales qui se sont déroulées dans la 2ème circonscription de la Guyane. Il a relevé que, en l'absence d'assesseur, la composition des bureaux de vote n° 1 et 2 de la commune de Maripasoula, dans lesquels 220 et 276 suffrages ont été exprimés, ne respectait pas les conditions prévues par l'article R. 42 du code électoral. Compte tenu du fait que cette irrégularité s'est prolongée pendant toute la durée des opérations électorales, du nombre de suffrages exprimés dans ces bureaux de vote et de l'écart de voix entre les deux candidats présents au second tour, il a annulé l'élection de M. Lénaïck Adam."

L’élection législative partielle  va se dérouler les 04 et 11 mars prochain, dans la seconde circonscription qui réunit 39 422 électeurs dans les communes suivantes :
Saint Laurent du Maroni, Mana, Awala Yalimapo, Iracoubo, Sinnamary, Montsinéry Tonnégrande, Macouria, Kourou, Maripasoula, Papaïchton, Apatou, Saint ELie et Saül.