Christophe Madère est un professeur de lycée et de collège âgé de 50 ans. Titulaire du CAPET depuis 1994, il est aussi conseiller municipal dans la commune de Rémire-Montjoly depuis 2014. Aujourd'hui, il se présente aux élections législatives pour la 1ère circonscription de Guyane. Il a déposé sa candidature le 16 mai 2022 à la Préfecture de Cayenne. A ses côtés, en tant que suppléante : Ruth Briquet, 29 ans, chargée d’étude et financement aussi connue pour avoir été élue Miss Guyane 2017.
Pourquoi vous présentez-vous à cette élection?
"Ma candidature est d’abord le fruit d’une longue réflexion que j’ai menée avec ma famille et mes proches qui connaissent ma passion pour la chose publique. Mener une campagne avec le soutien de ses proches est indispensable, parce que nous aurons à partager des moments de gaieté mais aussi parfois éprouvants et je suis de ceux qui préfèrent mener une bataille avec des personnes de confiance, plutôt que de pactiser avec n’importe qui pour gagner.
Ma candidature est aussi la résultante d’un cheminement logique, puisque mon engagement militant et politique ne date pas d’hier. J’ai, en effet, endossé ces dernières années plusieurs responsabilités : secrétaire général du SE-UNSA Guyane de 2003 à 2009, puis secrétaire général de l’UNSA Education Guyane de 2005 à 2009 et depuis 2019, je suis secrétaire générale de l'UNSA Guyane.
J'ai aussi été vice-président du Conseil de la culture, de l'éducation et de l'environnement de 2006 à 2017. Je suis actuellement conseiller municipal de la commune de Rémire-Montjoly depuis 2014 ; ou encore membre du Conseil Economique, Social, Environnemental, de la Culture et de l'Education Guyane depuis 2020. C’est donc la suite logique de mes expériences qui me conduit à me présenter aujourd’hui à la députation."
Quelles problématiques, liées à la Guyane, allez-vous porter à l’Assemblée Nationale ?
"Je suis professeur de lycée et de collège, donc j’aurai à cœur de porter le problème de notre système éducatif dans les ministères et à l’Assemblée Nationale. Dire cela, ça ne consiste pas uniquement à exposer le nombre d’enfants non-scolarisés ou faire le constat d’un manque d’établissement. Je veux être le relai des jeunes scolarisés qui font face au harcèlement, des jeunes déscolarisés qui, faute de moyen, ne peuvent bénéficier de l’égalité républicaine, mais également, celui du corps encadrant et enseignant qui est aussi en difficulté.
De manière générale, l’autre sujet qui m’horripile et sur lequel je n’hésiterai pas à monter au créneau, c’est l’inégalité de traitement que la Guyane subit lorsque Paris décide pour la France, mais oublie que nous avons nos spécificités. Nous l’avons tous vécu durant la gestion de la crise COVID-19 : confinement, couvre-feu, fermeture des entreprises, obligation vaccinale des soignants et j’en passe. Bien que la République soit une et indivisible, la Guyane ce n’est pas Bordeaux, ce n’est pas Marseille, c’est un territoire avec des spécificités et des modes de vies qu’il faut respecter."
Dans quel groupe de l’Assemblée Nationale comptez-vous siéger ?
"Avez-vous déjà la matrice des groupes parlementaires qui composeront l’Assemblée nationale après les élections ? Il y encore quelques jours, on assistait à une fusion de gauche, quid de la droite après la débâcle des présidentielles ! Moi je dis chaque chose en son temps. Mes amis savent que je ne suis pas de nature à me précipiter, encore moins pour prendre des fausses positions pour séduire et tromper l’électorat. Je laisse cela à mes adversaires.
Je discuterai avec l’élu de la 2ème circonscription ainsi que les sénateurs pour adopter la meilleure des stratégies pour que la voix de la Guyane soit entendue et respectée."