Mylène Mathieu est âgée de 48 ans. Mère de trois enfants, elle est née à Cayenne le 10 juin 1974. Une date symbolique pour une femme qui se dit passionnée par son pays. C'est à partir de 2005 qu'elle commence une carrière d'infirmière libérale. Depuis 2020, elle est présidente de l'Union régionale des professionnels de santé infirmiers libéraux, réélue trois fois par ses pairs.
En 2015, elle entre à la Collectivité territoriale sur la liste de Alain Tien Liong et siège dans l'opposition. Elle a quitté le mouvement Péyi Guyane de Gabriel Serville l’an dernier pour « divergence d’opinion ». Mylène Mathieu a également été suppléante de Jemetree Guard en 2017 aux Législatives (divers gauche).
Son remplaçant aux Législatives 2022 est Christophe Fernand. Il est étudiant.
- Pourquoi vous présentez vous à ces élections ?
Je suis infirmière Libérale, je suis également présidente et représentante des infirmiers de l'Union Régionale des professionnels de santé, je côtoie chaque jour des patients de toute classe sociale. Je suis une femme politique, anciennement conseillère dans I'opposition de la Collectivité territoriale de la Guyane. Je suis confrontée tous les jours aux problèmes de mes concitoyens que ce soit au niveau de la santé, de l'économie, de la vie dans sa globalité en Guyane. Je m'investis au quotidien dans ma profession, dans ma vie citoyenne et au niveau des corps intermédiaires. Depuis plus 10 ans, je participe à l'élaboration du projet régional de santé, dans une instance de démocratie sanitaire mais régulièrement nous sommes limités par les moyens d'agir relatifs aux réels besoins du territoire: cela devient politique. Ces deux dernières années, les professionnels de santé ont été touchés par des décisions hâtives et injustes des politiques. Dans le cadre même de mon mandat politique à la CTG, d'autres moyens d'agir pour l'intérêt du territoire restent inaccessibles et rendent insuffisantes les actions de I'exécutif majeur de la Guyane. Après analyse de l'ensemble du contexte, j'ai compris que la seule solution pour faire bouger les lignes politiques se trouvaient au niveau national. Je veux trouver les moyens pour le développement de notre Guyane. Je veux agir pour l'intérêt général et pour l'intérêt de notre territoire.
- Quels seraient les deux dossiers prioritaires pour la première circonscription ?
J'ai une vision beaucoup plus globale. Je veux faire un travail en profondeur sur la protection du territoire notamment au niveau du pillage des ressources naturelles, de la gestion des flux migratoires, des trafics criminels. Je travaillerai sur la Santé pour que le Guyanais n'ait plus peur de se faire soigner dans nos hôpitaux, je travaillerai pour que les droits de tous les personnels de santé, un maillon fort de notre bien-être soient respectés sans exception. Et j'appuierai (focus média national, européen voire international) tous les engagements pris par l'Etat pour qu'ils soient respectés, je parle du Pacte d'avenir, des Accords de Guyane, du plan de convergence et j'en passe. J'ai l'ambition au travers de tous ces accords de travailler sur une proposition de loi d'équité nationale pour que l'Etat engage une remise à niveau générale de notre territoire. Dans le domaine économique, je veux contribuer à activer l'investissement endogène dans notre Guyane et créer des rapprochements avec des porteurs de projet et investisseurs capables de valoriser dignement le pays Guyane, dans un cadre statutaire où les Guyanais auront droit au chapitre. C'est par le développement économique que nous pourrons débloquer la situation insoutenable dans laquelle nous vivons.
- Dans quel groupe siégerez-vous ?
Je suis très intéressée par le projet de la 6 ème République porté par LFl, toutefois j'attendrai de connaître la physionomie exacte du groupe de l'union de la gauche, notamment en terme de proposition pour siéger dans les commissions pour arrêter mon choix définitif.