Le nouveau préfet Thierry Queffelec a pris ses fonctions. De nombreux chantiers l'attendent : l'économie, la pauvreté, l'application de l'Accord de Guyane.
L’économie de la Guyane reste encore une économie sous perfusion. Le succès de l’industrie spatiale et les investissements de la commande publique représentent des cache-misères dans un territoire ou le chômage est de plus de 19 %. Le taux de pauvreté atteint 45 % en Guyane et près d’un Guyanais sur deux bénéficie de la couverture maladie universelle et 12% de l’aide médicale d’état. La moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté et 23% des habitants de Guyane disposent de moins de 550 euros par mois pour survivre. Une extrême pauvreté d’une grande partie de la population dans un territoire ou le coût de la vie est très élevé.
Une longue liste
En 2015, l’Insee indiquait que les produits alimentaires sont 45 % plus chers en Guyane qu’en France métropolitaine et les logements 20 % plus chers. Une situation économique fragile renforcée par un déficit d’accès aux services publics. La liste des carences est longue dans des domaines importants comme la santé, l’éducation, la justice ou encore la sécurité. Une situation qui a déclenché pendant 2 mois un grand mouvement social contre les inégalités en 2017. La crise a été réglée par la signature de l'Accord de Guyane : un plan de soutien prévoyant une première enveloppe d’urgence d’un milliard d’euros et une seconde enveloppe des mesures supplémentaires de deux milliards d’euros. Selon une étude de l’AFD, l’agence française de développement, la Guyane a 15 années de retard par rapport à la métropole en référence à des critères économiques, de santé et d’éducation.