Mana : la question de l'accès au foncier soumise à Gérald Darmanin

Au village Javouhey le ministre Darmanin entre Sophie Charles, maire de Saint-Laurent et le député LR, Lénaïck Adam
La visite du ministre Darmanin dans l'ouest s'est déroulée au pas de charge. Il s'est rendu à la douane puis sur une opération de contrôle de pirogues à la Charbonnière avant de partir à Mana pour un échange sur la question foncière avec les agriculteurs hmongs au village Javouhey.
 
C'est une visite qui a débuté ce matin un peu avant 8h00 par la rencontre avec les agents de la brigade des douanes.
Rencontre avec les douaniers de Saint-Laurent
Une visite des locaux de la PAF (Police de l'air et des frontières) était ensuite programmée mais à la place, le ministre a pu  assister à des contrôles aléatoires de pirogues au départ de la rive de la Charbonnière par les équipes de la PAF.
Saint-Laurent à la rencontre des agents de la Police de l'Air et des Frontières

La problématique de l'accès au foncier pour les agriculteurs hmongs de Javouhey

En seconde partie de visite, la thématique principale était le foncier, avec l’exemple de la zone de Javouhey. Elle fait partie de la dizaine de régions classée en zone d'interêt national en OIN donc, avec des programmations prioritaires en terme d’équipements et de développement. Mais c’est surtout l’aspect agricole qui a retenu toutes les attentions avec les habitants de Javouhey réunis à la coopérative agricole.
Les responsables de la coopérative ont exposé le tableau de l’agriculture à Javouhey mais surtout ont souligné avec l’appui du maire de Mana, Albéric Benth, la difficulté pour les jeunes agriculteurs d’obtenir des terrains. Et cela parce que le plan local d'urbanisme ne correspond pas au plan régional d'aménagement. Les zones classées agricoles sur le PLU sont classées en zone naturelles protégées sur le plan régional d'aménagement.
 

Des procédures complexes et longues pour la régularisation  

Les responsables des services de la DAF (Direction de l'agriculture et de la Forêt) ont expliqué le cheminement particulier guyanais pour obtenir des terres. A l'unanimité tous ont reconnu que les procédures étaient bien trop longues et qu'il y avait un manque de communication entre les  services de l'état et ceux des collectivités locales notamment les mairies.
Un témoignage a fait réagir l'assemblée celui d'un agriculteur de Javouhey qui aurait attendu 17 ans avant de pouvoir borner son terrain faute de piste alors que le bornage est obligatoire pour traiter un dossier de cession de terrain.

Le ministre des comptes et de l'action publique n'a pas apporté de réponse aux problèmes soulevés mais a pris note de ces situations qu'il fera remonter aux ministères concernés.