L'affaire du Mediator, un médicament antidiabétique utilisé comme coupe-faim a conduit à une nouvelle condamnation du laboratoire Servier qui s'était pourvu en appel. Il devra payer une forte amende de plus de 7 millions d'euros et à rembourser plus de 415 millions d'euros à l'assurance maladie et aux mutuelles.
Du scandale du Médiator et ses répercussions en Guyane, on retiendra le combat d’une quinzaine d’utilisateurs du médicament avec à leur tête, un homme, Georges Laroche. Un ancien parachutiste en 1ère ligne pour faire entendre la voix guyanaise parmi toutes celles qui en France ont attaqué le groupe Servier en justice. Président de l’association guyanaise de défense des utilisateurs de médicaments dangereux, il interpellera le groupe pharmaceutique mais aussi Xavier Bertrand alors ministre de la santé en 2011. Il souhaitait ainsi savoir pour quelles raisons le médiator avant son retrait du marché en 2009, avait été prescrit comme coupe-faim. Infatigable chef de file, Georges Laroche avait obtenu de la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris que les victimes guyanaises soient représentées lors du procès même sans être défendus par un avocat faute de moyens financiers.
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Il se battra aussi pour obtenir de justes indemnités au bénéfice des plaignants. Il pensait que 200 000 euros pouvaient réparer le préjudice. Son décès en février 2021 scellera le sort de l’association et plus aucune action ne sera menée au nom de cette dernière pour que justice soit rendue aux victimes guyanaises du médiator.