Yazan, demandeur d'asile :
Beaucoup avaient des métiers dans le camp, secrétaires, mécaniciens, ouvriers. Comme les autres, Nivin a tout vendu pour s'enfuir vers l'Europe, via une filière une filière d'immigration clandestine payée à prix d'or."Il y a beaucoup de violence dans les camps, des groupes illégaux qui s'affrontent souvent, des civils sont tués par erreur. Il y a de nombreux immeubles détruits sous le feu des bombes."
Nivine Al Afifi, demandeuse d'asile palestinien :
En février, une cinquantaine de proches et amis s'envolent vers l'Equateur, un pays qui a reconnu l'état de Palestine. L'objectif, c'était l'Espagne, mais une fois à Quito, le chef du réseau, un syrien, ne tient pas ses promesses. Le groupe cherche alors une solution."Nous avons payé 49 000 dollars pour arriver en Espagne."
Nivine :
Après trois semaines de voyage via Lima, Manaus et Macapa, 42 personnes arrivent le 11 aout en Guyane. 7 autres les ont précédées en juillet. Certains dorment dans la rue, place des Amandiers. Cette nuit cet homme s'est fait volé passeport, argent et portable, il a récupéré ses papiers à la police, mais pas le reste. Un quotidien précaire."Sur internet, nous cherchons et entendons qu'il y a un pays, la Guyane qui délivre les demandes d'asile comme en Europe. Nous sommes partis en bateau, en rivière, en forêt et nous avons affrontés tous les dangers avec ma famille."
Demandeur d'asile :
Si certains célibataires dorment dans la rue, les autorités financent l'hébergement des familles. Wael dort dans un hotel avec sa femme et ses trois enfants qui ne sont pas encore scolarisés"Une nuit, nous avons été attaqués par des voleurs, une autre fois la police nous a dit : "Dégagez vous ne pouvez pas dormir ici!" On dort dans la rue parce que les autorités ne s'occupent pas de nous. On n'a pas de logement."
Wael Chabaita, demandeur d'asile palestinien :
7 familles palestiniennes vivent dans cet hôtel. Ces familles demandent l'asile, les premières réponses sont négatives, les palestiniens, citoyens sans pays officiel se sentent, une fois de plus discriminés."Je voudrais remercier les autorités de nous héberger dans cet hôtel qui est un lieu sur et accueillant. Ce dont nous avons besoin maintenant, c'est l'école et le collège pour mes enfants."