Les recherches des victimes du naufrage d'une pirogue survenu au large des côtes guyanaises, le 28 août, se poursuivent. Jeudi, les autorités françaises ont informé les représentants de la Police Fédérale du Brésil que l'ADN des trois seuls corps retrouvés côté français à ce jour serait envoyé ce week-end à Paris afin d'effectuer des analyses plus poussées.
Les corps des victimes sont toujours conservés dans les locaux de la médecine légale à Cayenne, sans identification, plus d'un mois après le drame, en raison d'un état de décomposition avancé.
Un séquençage génétique des échantillons sera réalisé. Les résultats seront ensuite envoyés à l'Institut national de criminalistique (INC) de la Police Fédérale, à Brasilia.
Un examen de comparaison avec le matériel génétique collecté le mois dernier par les autorisées brésiliennes auprès des proches des disparus sera alors effectué. "Pour l'instant, nous ne savons pas encore à quelle date précise les échantillons ADN nous seront transmis", a précisé la Police Fédérale brésilienne dans un communiqué.
Dans les jours qui ont suivi le naufrage, la Police Fédérale de l'Amapá a procédé à la collecte d'échantillons génétiques auprès de 14 membres des familles des victimes. Ces derniers ont transmis de nombreuses informations sur les passagers tous originaires des États du Nord et du Nord-Est du Brésil.
A l'issue des recherches, seules 4 personnes ont été retrouvées en vie sur les 24 passagers. Dix-sept personnes sont encore portées disparues malgré les moyens déployés par les autorités et des familles. Le Ministère Public de Cayenne a ouvert une enquête de police judiciaire, confiée à la Brigade Maritime de Cayenne.