Gisèle Pineau, Miguel Duplan, Gael Octavia, Christian Seranot, ils sont une quinzaine d’autrices et d’auteurs de Guyane, Guadeloupe, de Martinique et d’Haïti à participer à cet ouvrage collectif.. Un livre qui rassemble des nouvelles et essais, se questionnant sur l'errance et du rire dans les littératures et la vie créoles.
Le rire, arme et parade
Penser l’errance et le rire dans les pays créoles est une vaste question. L’errance, c’est la perte des repères des populations déracinées en reconstruction. Aujourd’hui encore, elles parcourent le monde au gré de migrations plus ou moins volontaires. Ces exils, sont parfois provoqués par des événements de force majeure comme en Haïti. Ces errances ne suscitent pas l’envie de rire, mais dans leur trajectoire peuvent prêter à sourire. Et puis il peut y avoir différents rires : rire jaune, rires banania, tout à la fois "masque, colère, désespoir, fatalisme autant que dérision"". Un rire à la fois arme et parade.
Histoires ou réflexions
Dans ce recueil de nouvelles et d’essais, dont certains en français-créole, les auteurs s’inspirent souvent de leurs propres histoires, ou de leurs propres fantasmes : telle cette rencontre avec Joséphine Baker, qui raconte le sens caché de ses déhanchements et de son rire de légende, ou encore les aventures de cet écrivain haïtien dans les chaudes nuits guyanaises. Les textes sont généreux, plein d’émotions et de poésie.
Les écrivains répondent donc de diverses manières, à des questions légitimes.. Vous pourrez en retrouver certains au salon international du livre organisé par l’association Promolivres qui se tiendra à Cayenne, du 5 au 10 décembre prochain.