O Mayouri : "Souvenirs d'enfance" des ballades nostalgiques au goût sucré de l'enfance

Les souvenirs d’enfance sont souvent des souvenirs endormis, qui ressurgissent à la faveur d’une odeur, d’une image, d’un son. Des souvenirs d’enfance, que certains d’entre vous ont osé partager. C’est l’objet d’un recueil de nouvelles paru aux éditions Ibis rouges. Des nouvelles sélectionnées lors d’un concours initié par la Collectivité territoriale.

Ces nouvelles nous font voyager au fil des souvenirs des auteurs. Des souvenirs écrits à la première personne, et qui nous renvoient à notre propre mémoire. Chaque nouvelle restitue l’ambiance d'une époque ressuscitée…Ce sont des histoires sincères et authentiques pleines d’émotions, qui touchent au cœur. Il en faut du courage pour parfois se dévoiler. Et nos douze auteurs se dévoilent, se livrent, font revivre des souvenirs enfouis parfois traumatisants.

Des souvenirs ancrés

Comme « Jours de pluie » où l’auteur décrit ce jour pluvieux où elle et sa mère sont victimes pour la dernière fois d’un acte de violence. Depuis à chaque fois qu’il pleut, ce jour renaît.
« Malvera », elle, raconte la mésaventure d’une petite fille de 11 ans. Elle décrit les manipulations de ce client de son père. Chaque jour, ce pervers l’attend à la sortie de l’école. Elle finit par céder à la pression, et réussira à s’enfuir.

Des nouvelles également qui sentent bon la nostalgie, « Le riz à la cuillère» par exemple. L’auteur évoque le déracinement de sa famille loin de son pays le Cambodge. La cuisine quotidienne avec son lot de saveurs et d’odeurs rappellent ses origines, la cuisine devient un acte de résilience.

Très présents également dans ce livre, la présence réconfortante des grands parents et de figures tutélaires dont la sagesse et l’affection nourrissent les souvenirs. Une thématique retrouvée dans « La Fièvre» ou encore « Le goût doux amer du chocolat de Gran Ma ». Des nouvelles chaleureuses, très tendres.
Enfin, du rire aussi avec des récits tirés directement des personnages de nos contes et légendes tels « Le sac à malice », ou les aventures d’un jeune garçon confronté à un baclou, ce monstre imaginaire terrifiant.

Des plumes en devenir

Douze récits, douze souvenirs d’enfance. Des nouvelles qui font surgir chez le lecteur, des variations de sentiments. Le récit d'enfance autobiographique est un genre littéraire. A la fois auteur, narrateur et personnage principal, l'auteur présente le récit comme vrai et sincère. Les histoires racontées ne sont pas romancées, sont parfois maladroites dans leur construction. Ce sont des instants d’une mémoire capturés.

En tout cas, ces douze plumes guyanaises ont osé participer à ce concours dont l’idée était de susciter des vocations d’écrivains. Près de 150 récits ont été envoyés au comité de sélection, douze ont été retenus. Ces nouvelles ont bénéficié d’un accompagnement de réécriture. Et aujourd’hui, elles figurent dans ce recueil édité chez Ibis rouge, "Souvenir d’enfance".