Délibéré attendu à 14h dans l'affaire Dolianki : le maire d'Apatou doit répondre de favoritisme, prise illégale d’intérêt et détournement de fonds publics.

Paul Dolianki, le maire d'Apatou élu le 15 mars 2020

C’est à 14h que sera connue la décision de justice dans l’affaire Paul Dolianki. Le maire d’Apatou doit répondre de favoritisme, prise illégale d’intérêt et détournement de fonds publics. Une affaire jugée le 16 octobre dernier.

Le délibéré est attendu pour 14h ce jeudi 14 janvier. Paul Dolianki devait répondre à de nombreuses questions devant la chambre correctionnelle du tribunal judiciaire. C'était le 16 octobre dernier. A toutes ces questions, Paul Dolianki a répondu « Je ne savais pas, je ne savais pas que je n’avais pas le droit ». Le procureur a réclamé une peine de 18 mois de prison avec sursis, une amende de 50 000 euros et une peine d’inéligibilité de 5 ans avec exécution provisoire. La justice lui reproche des délits de favoritisme, prise illégale d’intérêt et détournement de fonds publics. L’embauche de sa concubine comme agent d’entretien, 1800 euros par mois, sans avoir respecté la procédure, ni consultation ni approbation du conseil municipal. Et il y aussi l’emploi d’un consultant rémunéré 170 000 euros en deux ans, là encore sans publicité ni mise en concurrence, en violation du Code des marchés publics.

Paul Dolianki plaide la méconnaissance

Salle d'audience du tribunal judiciaire de Cayenne

Autre accusation à l’encontre du maire d’Apatou, une subvention de 450 000 euros octroyée à une association, New Campou, pour l’électrification de ce petit village d’Apatou. Electrification qui n’est pas une compétence des mairies mais de la CCOG, sur le Maroni. Le président de l’association New Campou ne sait ni lire ni écrire, et domine encore moins la comptabilité. Il déclarera aux enquêteurs : « Je n’ai jamais vu d’entreprise, je n’ai jamais rien signé, c’est le maire qui le faisait ». L’électrification de New Campou se soldera par un groupe électrogène qui n’aura duré qu’un an.

L’avocat de Paul Dolianki a rappelé que le maire n’avait pas la maîtrise des lois et s’est entouré de professionnels pour être dans la légalité, Me Lobeau plaidant pour une erreur mais aucune faute morale, et demandant la tolérance du tribunal. Réponse dans quelques heures.