"DentaGuyane" le projet solidaire de 5 étudiants de la faculté dentaire de Bordeaux

Céline Artusse étudiante en dentaire à l'université de Bordeaux
Cinq étudiants en dentaire à la faculté de Bordeaux se préparent déjà pour 15 jours de mission "DentaGuyane". En juillet 2020 ils se rendront en pirogue sur le Maroni ou l'Oyapock afin de prodiguer des soins dentaires aux habitants de Maripasoula, Grand Santi ou Camopi .
Le Centre hospitalier de Cayenne est en convention avec l'université de Bordeaux. Cela a donc facilité ce projet "DentaGuyane" de mission dentaire sur le Maroni. Sous la houlette du chef de service dentaire du Char, le docteur Christophe Lebreton, 5 étudiants de 5e année de chirurgie dentaire seront dans la pirogue qui va remonter le Maroni ou l'Oyapock pour aller prodiguer des soins dentaires aux habitants.


Une équipe d'étudiants soudée depuis la 1e année

Céline Artusse est la guyanaise de ce groupe de 5 étudiants de Bordeaux. Actuellement en vacances en Guyane, elle commence la communication sur ce projet de mission humanitaire qui va clôturer leur 5e année d'étude. Il en faut 6 pour devenir chirurgien dentiste. Avec ses amis, ils font équipe depuis leur première année d'étude. Il y a le toulousain, Alexandre Albenque, la réunionnaise, Romane Bardeur, la martiniquaise, Ruth Bourdrier et la bordelaise Eloïse Augoyard. 5 jeunes gens, tous âgés de 23 ans et très motivés par ce challenge. Ils n'en sont pas à leur coup d'essai, depuis la 4e année, ils effectuent des stages hospitaliers, 3 jours par semaine dans un des hôpitaux de Bordeaux de leur choix. Durant les vacances, ils ont aussi des stages à Bordeaux ou dans les DOM. Ainsi que le souligne Céline :
... nous avons tout de même de l'expérience, on ne part pas s'en avoir eu l'occasion de pratiquer...


Pratiquer dans des conditions contraintes

Le challenge pour ces étudiants est de pratiquer en dehors des cabinets dentaires classiques. L'objectif étant de se confronter à d'autres situations moins communes :

... nous n'aurons pas les mêmes conditions, les mêmes moyens mais surtout nous voulons apporter de l'aide aux gens qui n'ont pas accès aux soins facilement...

Y aura t-il un fauteuil dentaire? Pas forcément, mais dans les communes du fleuve, les centres de soins sont parfois équipés d'un fauteuil dentaire. Sinon, il y aura moyen d'utiliser le matériel des autres spécialités. Par exemple à Maripasoula, il existe un cabinet avec un fauteuil pour l'ophtalmologie et au pire, les missionnaires se contenteront des tables de soins classiques. Il leur faudra s'adapter aux conditions. Ces jeunes gens feront principalement des soins de chirurgie dentaire, des extractions de dents, des soins conservateurs pour les caries mais ne poseront pas de prothèses.
Les 5 étudiants avec leur pratique hospitalière ont déjà une certaine vision de l'utilité de la profession : 
... A l'hôpital, nous soignons des gens qui n'ont pas trop les moyens de payer les mêmes honoraires qu'en cabinet... Cela nous a permis de voir qu'il y a beaucoup d'efforts à faire sur la prévention bucco dentaire. Les patients qui fréquentent l'hôpital laissent leur dents se détériorer et viennent malheureusement tardivement ... nous avons aussi la clientèle des Ehpad qui n'est pas la mieux suivie par manque de moyens...
Pour Céline, le choix de ce métier résulte de l'envie de soigner et d'avoir une activité manuelle. Elle reviendra exercer en Guyane une fois son diplôme obtenu. Elle aimerait bien faire une carrière hospitalière mais a aussi d'autres idées. En attendant, elle est concentrée sur ses partiels de janvier et la prochaine mission de juillet prochain.