Guyane : grève illimitée dans les établissements pour une meilleure gestion des personnels de l’Education nationale

L'intersyndicale de l'éducation nationale en conférence de presse ce 4 décembre à Cayenne
Les syndicats SE-UNSA, FSU, Steg-UTG et Sud-Education annoncent une grève illimitée à partir de ce mardi 5 décembre. Ils déplorent une mauvaise gestion des ressources humaines au rectorat de Guyane.

Un ras-le-bol général. Une intersyndicale s'est constituée pour protester contre ce qu'ils considèrent comme « un mépris des enseignants » et une « gestion catastrophique du personnel » au sein du rectorat. SE-UNSA, FSU, Steg-UTG et Sud-Education annoncent conduire une grève illimitée « tant que nous n'obtenons pas de réponses concrètes du rectorat », précisent-ils.

« On a des personnels qui ne sont pas toujours recrutés. Certains ne sont pas payés ou en retard. Des promotions sont faites de manière opaque et une mobilité des enseignants réalisée dans la douleur », déplore Emmanuel Octavie, secrétaire général de SE-UNSA.

Écoles fermées

Plusieurs écoles ont fermé aujourd’hui. Rien qu’à Rémire-Montjoly, six établissements n’ouvrent pas leurs postes ce mardi. « Nous espérons une mobilisation massive et un blocage du rectorat », prévient Bruno Niederkorn, porte-parole du Steg-UTG.

Les syndicats exigent une restructuration du bureau des gestions humaines du rectorat.

On demande au recteur de prendre ses responsabilités parce qu'il sait qu'il y a une faille. II sait qu'il y a un gros problème dans les ressources humaines 

Suley JAÏR, co-secrétaire départementale de la FSU

Demande de recrutement

La Guyane compte 1700 enseignants contractuels, soit 35% des professeurs, selon les syndicats. Selon eux, 1 seul gestionnaire s’occupe de 900 agents. « Nous n'obtenons jamais de réponses », soutiennent les syndicats. L’intersyndicale souhaite voir le nombre de recrutements d’enseignants augmenter, notamment en raison de la hausse de la population.

Cette grève concerne le territoire guyanais et n'est pas suivie au niveau national. Contacté, le rectorat n’a pas répondu à nos sollicitations.

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