Retour sur la saisie de cocaïne réalisée jeudi soir au port de Dégrad Des cannes : plus de 500 kilos, un record en Guyane. Utilisée de longue date dans la Caraïbe et au Surinam, la voie maritime est une option désormais envisagée par des trafiquants en Guyane pour expédier la drogue vers l’Europe.
Laurent MAROT /I.L. •
Sur ce coup-là, ils ont réalisé près de la moitié des saisies de l’année dernière en Guyane : plus de 500 kilos de cocaïne interceptés au port jeudi soir par les policiers de l’OFAST et les gendarmes. La nouveauté, c’est la quantité saisie. C’est aussi le mode de transport : la voie maritime, très peu présente dans les bilans des saisies jusqu’à présent.
Le record à l’aéroport Félix Eboué : 53 kilos de cocaïne dans les valises
1 tonne 300 de cocaïne saisie à Dunkerque dans un container venu du Surinam
Enfin, au Surinam, les trafiquants font passer ou tentent de faire passer de très grosses quantités par la voie maritime : ainsi, en avril 2019, la douane de Dunkerque a mis la main sur 492 kgs de cocaïne cachés dans un container de bananes parti de Paramaribo, via Pointe à Pitre, en Guadeloupe.
Le 3 août dernier, rebelote : plus d’1 tonne 300 de cocaïne est saisie à Dunkerque dans un container de riz venu du Surinam, destiné à la Belgique. Le record chez notre voisin reste la saisie de 2, 3 tonnes en janvier 2019 au port de Paramaribo, dans une cargaison de riz destinée au marché français, via la Guadeloupe.
L’enquête en cours sur l’affaire du port de Dégrad Des Cannes précisera si la drogue venait du Suriname, point de départ de la plupart des trafics constatés en Guyane.
Toutes mes félicitations aux gendarmes de Guyane et aux effectifs de l’office anti-stupéfiants pour la saisie record de 500 kg de #cocaïne. Cela représente une perte sèche de plusieurs dizaines de millions d’euros pour les narco trafiquants.#AntiStups Cc @GendarmerieGhttps://t.co/nvdgwB9sI2
Que vont devenir les quatre suspects interpellés jeudi soir ?
Les suites de la saisie de plus de 500 kgs de cocaïne au port de Dégrad Des Cannes.
Le procureur de Fort de France doit faire le point aujourd’hui (lundi) sur ce dossier. S’agissant d’un trafic présumé de stupéfiants, les gardes à vue peuvent durer quatre jours.
Les suspects toujours mis en cause à l’issue de leur garde à vue devraient être présentés ce lundi devant le juge des libertés et de la détention.
Ils peuvent être incarcérés en Guyane, en attendant un transfert vers la Martinique pour être présentés devant le juge d’instruction.