Maripasoula : Air Guyane demande une adaptation de la DSP à la demande et le retour de l’ATR

Désenclavement : quels moyens pour la DSP ?
Va-t-on enfin vers une amélioration de la desserte aérienne entre le littoral et Maripasoula ? Mercredi, le ministre des outre-mer et le président de la CTG ont promis d’augmenter sous peu le nombre de vols. Air Guyane réclame une adaptation à la demande de la Délégation de Service Public (DSP), et le retour de l’ATR sur la ligne.

Prendre l’avion entre Maripasoula et le littoral, un casse-tête : les vols affichent complets durant de longues semaines. Actuellement, il n’y a pas de place avant le 1er juillet. Mercredi 17 mai, l’Etat - via le ministre des outre-mer - et la Collectivité Territoriale de Guyane - via son président - se sont engagés à augmenter le nombre de vols, en augmentant leurs subventions pour la ligne. Cela passera par la signature d’un avenant à la Délégation de Service Public (DSP), assurée par Air Guyane. La compagnie est critiquée pour des carences présumées dans l’exploitation.

Joint ce 18 mai par téléphone, Eric Koury, le PDG de CAIRE, qui chapeaute Air Guyane et Air Antilles Express, assure que la compagnie "respecte les obligations de la DSP en matière d’offre, mais que ces obligations sont inappropriées car elles ne prennent pas en compte les besoins du marché ni la saisonnalité"Ainsi, lors des vacances scolaires, il n’y a pas assez de vols. Eric Koury ajoute :

Air Guyane s’est engagée à signer un avenant avec la CTG pour passer de 21 à 28 vols par semaine sur Maripasoula. Elle attend qu'on lui soumette cet avenant.

Retour demandé de l’ATR 42

 

Pour Eric Koury, la solution serait de remettre en service sur la ligne un ATR 42, d’une capacité de 42 passagers. Mais selon le PDG de CAIRE, "la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) refuse l'exploitation de cet avion sur Maripasoula car elle estime que l'aéroport ne répond pas aux obligations européennes notamment en matière de sûreté". 

Joint ce jeudi, la DGAC Antilles-Guyane précise qu’ "elle ne s’oppose pas à la venue de l’ATR à Maripasoula", mais confirme demander "le respect du règlement européen sur la sûreté aéroportuaire" à l’aérodrome. Cela implique par exemple la mise en place d’un dispositif d’inspection-filtrage des passagers et des bagages à Maripasoula.

ATR 42-500

Selon la DGAC, c’est le tonnage de l’ATR et le nombre de passagers à la hausse qui exigent le respect de cette norme. A noter que la DGAC a autorisé le mois dernier, sur dérogation, des rotations de l’ATR vers Maripasoula. Il s’agissait de vols spéciaux affrétés par la CTG, en l’occurrence pour le retour des lycéens dans leur commune.

Deux avions sur quatre disponibles jusqu’à mi-juillet

 

En attendant, Air Guyane dispose de seulement deux avions Let de 19 places, pour exploiter les lignes vers les communes de l’intérieur. Les deux autres Let de la flotte ont été amenés chez le constructeur en république tchèque pour des grandes visites obligatoires. Quant au Twin otter arrivé en renfort des Antilles ces derniers mois, il a dû être envoyé là aussi en grande visite chez le constructeur, au Canada. Selon Eric Koury, il sera à nouveau opérationnel en Guyane à la mi-juillet.