La frontière est officiellement fermée entre le Suriname et Saint-Laurent-du-Maroni. Mais les embarcations naviguent entre les deux rives du fleuve et effectuent de nombreux allers-retours quotidiennement et sans vraiment de contrôles des autorités.
Les rotations son incessantes de part et d’autre du fleuve même si le trafic a beaucoup diminué depuis l’épidémie. Les frontières sont fermées jusqu’à nouvel ordre : pourtant les va-et-vient des pirogues n’ont jamais vraiment cessé.
C'est fermé de tous les côtés, à Saint-Laurent et à Albina. Mais des gens ont besoin d'acheter des trucs en face, tu les amènes. En face, il y a des contrôles mais quand la police t'attrape, elle prend le moteur. Mais ici, on te demande des papiers et tout le monde a des papiers et ça va!
Transport de passagers ou de marchandises
Quand il y a pas assez de passagers, pour rentabiliser le trajet les piroguiers font du transport de marchandises. Fruits, légumes, sodas, toutes sortes de denrées s’acheminent entre les deux rives. Le prix du voyage a même augmenté passant de 4 à 10 euros l’aller-retour pour se rendre à Albina :
Si je trouve des personnes, je peux faire 15 à 20 voyages dans la journée ...
Nous revenons le lendemain. Et c’est le même ballet incessant sur le Maroni. Nous retrouvons « Jeyjey » en tee-shirt rose en plein travail… Les passagers embarquent gênés, ils savent que la traversé est interdite, face à la caméra aucun ne veut s’exprimer.
En pleine épidémie, Les 520 kilomètres de frontière restent par endroit des passoires propageant le virus.