Les personnels du Centre Hospitalier de l'Ouest inquiets face à l'afflux de patients covid

Armement d'un lit de réanimation

Quatre personnes admises ce week end en réanimation au Centre hospitalier de l’ouest guyanais. Au plus fort de la première vague, six personnes au total avaient été prises en charge dans ce service. Les capacités ne sont pas extensibles, il est impératif de respecter les gestes barrières.

Ce week end, le CHOG a enregistré 4 admissions en  réanimation. Des patients relativement jeunes et ne présentant pourtant pas de comorbidités. Le personnel soignant est inquiet. Docteur Crépin Kezza médecin chef des urgences du CHOG, directeur médical de la cellule de crise au CHOG :

Ce sont des personnes qui sont jeunes qui n'ont pas plus de 70 ans qui n'ont pas de comorbidités et qui sont venues pour des manifestations pulmonaires liées au covid. Quatre personnes en deux nuits c'est très important, c'est alarmant ... un est dans le coma artificiel, intubé et ventilé, deux autres sous oxygène à haut débit ...

 

Une deuxième vague dont la virulence inquiète


Si la première vague avait relativement épargné l’ouest guyanais, selon le chef du service des urgences, la vague actuelle s’annonce plus virulente. Un deuxième signe est à prendre en compte : le nombre de personnels soignants touchés. Lors de la premiere vague, 10 % d’entre eux  était en arrt pour covid. En ce debut de seconde vague, cette moyenne est déjà  atteinte et meme dépassée explique le Docteur Crépin Kezza médecin, chef des urgences du CHOG, directeur médical de la cellule de crise au CHOG :

Là nous sommes aux alentours de 15 et certaines semaines 20% que cela soit les médecins, les sages-femmes ou les infirmiers et les aides-soigants. Ce qui fait que nous avons une difficulté d'avoir les effectifs et les prise en charge ne sont pas à cent pour cent.

 

A la limite de la saturation et pas de possibilité de renfort humain


Pour faire face à cette situation, des mesures sont mises en place au sein du CHOG, pour augmenter les capacités d’accueil. Mais cela ne suffit pas. Les soignants rappellent que l’hexagone et les Antilles sont eux  aussi débordés. Il va falloir ne compter que sur les forces des soignants de l’ouest : 

Nous ne pouvons compter que sur nos propres forces. On ne peut pas mettre de lits si on ne peut pas mettre des infirmiers et des médecins... Notre service de réanimation classique a été réorganisé pour recevoir au moins huit patients covid. Nous avons organisé un service de réanimation classique dans une autre zone de soins...


Depuis une semaine l’ouest affiche une vingtaine de cas supplémentaires chaque jour. Samedi dernier, l’ouest a même atteint une cinquantaine de cas positifs

La menace d’une seconde vague plus virulente semble se profiler dans l’ouest guyanais.

COVID -19 : l'inquiétude des soignants de Saint - Laurent.