Suriname : passation de pouvoir ce matin à Paramaribo, entre le président sortant Desi Bouterse et son successeur Chan Santokhi

Passation de l'écharpe de président du Suriname entre l'ancien et le nouvel homme fort du pays
L’alternance de pouvoir a eu lieu sur la place de l'Indépendance, à Paramaribo, dans une atmosphère totalement ouverte en l'extérieur, sous un soleil radieux en présence du gouvernement sortant, des diplomates en poste, d’officiels et d’un large public.

 

Santokhi dixième président du Suriname :


Le nouveau président du Suriname a prêté le serment, comme le veut le protocole sous l’autorité du président de l'Assemblée nationale surinamaise, Marinus Bee. 

Santohki a solennellement juré de « défendre et préserver, (protéger) la liberté générale.... et les droits de tous, et (d'utiliser) tous les moyens pour préserver et promouvoir la prospérité générale et spéciale que les lois et les circonstances autorisent... D'obéir à la Constitution et à toutes les autres réglementations légales... (et enfin) fidélité à la République du Suriname ». 
 

Des caisses vides, une dette exorbitante et des institutions affaiblies et érodées :


C’est le tableau de la situation et le défi qui attend le nouveau chef d’état. La dette du pays est estimée à 27 milliards de dollars surinamais (1 SRD= 0,12 €), tandis que la dette réelle devrait être deux fois plus élevée. 

Dans son discours inaugural le président Santokhi n’a pas caché que la situation est très difficile. Mais en dépit de ces problèmes, il s’est dit convaincu que les choses vont s'arranger. Pour cela il a déclaré vouloir s'appuyer :

« Sur la résilience du peuple et la volonté de la société de faire des sacrifices. Il a appelé chacun à mettre de côté l'avidité, la recherche du pouvoir et de l'intérêt personnel. La pandémie de Covid-19 nous apprend ce qui est vraiment important dans la vie ».

 

Il est temps de rééquilibrer le budget :


Pour le nouvel homme fort du Surinam cela veut dire, une accélération du recouvrement des impôts et des réductions drastiques des dépenses, adossés à une politique d'importation économique maîtrisée et un taux de change compétitif. Surtout, Santokhi promet que la sécurité reviendra : "La sécurité est un droit fondamental et nous le rendrons."

Le nouveau chef de l’état a aussi anoncé que le Suriname sera débarrassé de l'image du pays de la drogue....