C’est un bateau pas comme les autres, amarré depuis quelques jours au port de commerce de Dégrad-des-Cannes. Un ancien bateau océanographique transformé en laboratoire, et destiné à montrer qu’il est possible de s’attaquer aux déchets plastiques. À son bord : d’étonnantes machines ont embarqué pour démontrer des solutions de recyclage.
« On met le plastique dans cette machine on commence par le broyer et cela donne cela au bout de petits copeaux de plastique. » explique Simon Bernard responsable de l’expédition Plastic Odyssey « On a ici (en Guyane) un gros challenge qu’il faut relever pour traiter les déchets plastiques sur place et ne plus avoir à les exporter par bateau. Il faut trouver des idées comment traiter les déchets localement et les transformer par exemple en objets utiles.»
De nombreuses solutions de valorisation des déchets
Simon Bernard est le responsable de l’expédition et ne manque pas d’idée pour valoriser et transformer le plastic usagé. L’ancien ingénieur officier de la marine marchande a déjà collecté tout un tas d’objets au fil des escales, pour les proposer comme solution ailleurs.
Simon Bernard : « Voici une tuile entièrement fabriquée en plastique recyclé. Elle a l’avantage de ne pas casser et peut vraiment servir d’isolant. Il y a aussi ce cercle entièrement recyclé qui peut servir de canalisation des eaux usagées. Il faut imaginer des objets en fonction des besoins du marché local. C’est la raison pour laquelle nous sommes ici, pour rencontrer et travailler avec des entrepreneurs locaux savoir d’abord quel type de déchets on trouve ici et comment on peut les transformer utilement. »
Une autre machine installée sur le pont du navire, est là pour une autre démonstration, celle surprenante qu’il est possible de transformer par pyrolyse du plastique pour le faire redevenir pétrole.
« On va mettre le plastique ici pour passer par ici chauffer à très haute température puis refroidit… Pour devenir un diesel utilisable. »
Simon Bernard et son équipage en sont persuadés : réduire la pollution du plastique dans les océans passe par des solutions à terre.
« Nous cherchons à valoriser le plastique auprès des entreprises qui peuvent créer une économie circulaire viable mais il faut aussi sensibiliser à la réduction de la consommation du plastique. Car le recyclage ne sera jamais la solution suffisante et unique. Il faut limiter notre consommation de plastique cela passe beaucoup par le jeune public. Nous recevons régulièrement des écoles à bord lors des escales. »
La prochaine escale emmènera le bateau à Saint-Laurent-du-Maroni la semaine prochaine. Une dizaine de jours faites de rencontres et de visites de terrain afin d’accompagner le développement d’initiatives et recenser de bonnes idées pour se passer du plastique.