Journaliste et écrivain, Carlos Manuel Alvarez vit en exil à New-York. Il n’était pas présent à la cérémonie de remise du Prix Carbet. Son ouvrage « Tomber » a été choisi dans le carré final des oeuvres qui avait été retenues par les membres du jury :
"Darwyne" de Colin Niel aux éditions du Rouergue
"Mon royaume n'est pas de ce monde" de Jennifer Richard aux éditions Albin Michel
"Une somme humaine" de Makenzy Orcel (Haïti) aux éditions Rivages.
Et bien sûr « Tomber » de Carlos Manuel Avarez.
L’écrivain raconte le délabrement d’une famille cubaine qui partage pourtant le même espace. Au pays, la faim et la privation agissent comme un détonateur. Le père communiste, la mère gravement malade, la fille résignée et le fils rancunier deviennent tous des ennemis méconnaissables, même si aucun d’entre eux ne comprend vraiment comment et pourquoi cela est arrivé.
Selon le président du jury Miguel Duplan :
« Il fait une description implacable, terrible de sa vie à Cuba. Mais, malgré tout, il y avait dans ce livre des accents de sincérité et de tendresse, une relation très tendre entre ce pays et l’auteur qui le voit quotidiennement s’abaisser. Mais, en même temps, il y a une galerie de personnages qui gardent toute leur dignité dans la privation. C’est un texte lumineux par son écriture qui fourmille de trouvailles stylistiques. Nous avons tous été subjugués par ce texte… »
Un écrivain journaliste en exil à New-York
Le lauréat Carlos Manuel Alvarez n’a pu recevoir directement son prix. Il n’était pas présent. Exilé, il réside en New-York. « Tomber » est son premier roman paru en 2018 aux Etats-Unis. L'ouvrage a connu un succès international mais a été censuré à Cuba.
L’écrivain a tenu à adresser un long message de remerciement dans une vidéo. Il explique sa démarche et sa joie d’avoir été choisi alors qu’il a entretenu une relation très étroite avec Edouard Glissant, le créateur de ce prix littéraire majeur pour la reconnaissance de la littérature des Caraïbes. En voici un court extrait :
Carlos Manuel Alvarez est un jeune auteur de 33 ans. Il est considéré comme l'un des meilleurs écrivains latino-américains de la nouvelle génération.
Toujours très engagé, il a aussi écrit « Falsa guerra » (Fausse guerre) ou encore "Los fallos".