L’Etat a fixé l’autosuffisance alimentaire comme l’une de ses politiques prioritaires. La méthode de travail est décentralisée, chaque territoire doit rendre sa feuille de route pour y parvenir d’ici au mois prochain.
Trouver les moyens d’importer moins et de revitaliser le secteur de la pêche
La Guyane partage cet objectif, mais part de loin. Chaque année plus de 140 000 tonnes de produits alimentaires sont importées, avec en particulier des boissons sucrées, et de la volaille.
L’agriculture biologique ne représente que 11% de la surface agricole utile. Il faut aussi faire avec le changement climatique. Il y a eu davantage de pluie ces trois dernières années avec pour conséquence immédiate, un rendement plus faible des fruits. Et avec l’inflation, le prix de l’alimentation pour les animaux a été multiplié par deux.
Roger Aron, vice-président de la CTG en charge de l’agriculture, ambitionne de nourrir les animaux sans avoir recours à l’importation. Pour la pêche, il vise le renouvellement et la modernisation de la flotte pour se concentrer sur les crevettes, l’acoupa et le vivaneau.
Mais pour l'élu, la souveraineté alimentaire et le développement de la petite agriculture ne pourront pas se faire sans une évolution statutaire de la Guyane.