Tous les mardi et mercredi après midi, à l'Assemblée Nationale, se tiennent les séances de questions posées au Gouvernement. Pendant une heure, les députés font part des leurs interrogations. Ce 4 octobre 2022, le député guyanais Jean-Victor Castor s'est adressé à Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outrermer.
L'élu est revenu sur les annonces faites par le représentant de l'Etat lors de sa visite en Guyane, survenue le 30 octobre dernier. Gérald Darmanin ayant principalement annoncé des mesures de lutte contre le trafic de drogue, Jean-Victor Castor a tenu à rappeler que l'insécurité concerne d'autres thématiques.
L'insécurité en Guyane, s'est aussi l'orpaillage illégal, le pillage des ressources halieutiques, le trafic d'arme, la prostitution, l'habitat spontané et insalubre, la non-surveillance des frontières. L'insécurité en Guyane est économique, elle est environnementale, elle est sociale, elle est judiciaire et elle est sanitaire.
Jean-Victor CASTOR, député de la Guyane.
Sa question : "Monsieur le Ministre, vous vous êtes engagé à ouvrir un dialogue sur la restitution des terres, c'est un préalable au développement endogène. Et le développement économique est un préalable à la sécurité. Êtes-vous prêt à utiliser immédiatement ce levier exclusivement étatique pour mettre fin à une situation inacceptable et anachronique ?"
Gérald Darmanin étant absent, c'est Jean-François Carenco, ministre délégué chargé des Outremer qui a répondu. "L'effort qui est fait en Guyane est gigantesque", a-t-il affirmé au député guyanais.
Peut-être vous estimez que ce n'est pas assez, mais reconnaissez d'abord l'effort qui est fait [...] Maintenant, sur tout ce que vous dites, le président de la République a lancé un processus qui fait suite à l'appel de Fort-de-France. M. Serville se rendra à Paris le 18 ou le 19 octobre pour lancer, à titre personnel - avec le ministre de l'Intérieur et moi-même - ce processus [...] Monsieur Castor, vous savez ce qui se fait et ça vous fait de la peine de ne pas le reconnaître et ça me fait de la peine aussi.
Jean-François Carenco, ministre délégué chargé des Outremer
Une réponse dont Jean-Victor Castor devra se contenter.