Recensement : la CTG demande la révision des méthodes d'évaluation sur le territoire.

La révision des méthodes de recensement sur le territoire, à nouveau étudiée. La Collectivité territoriale de Guyane poursuit ses travaux en ce sens pour une meilleure prise en compte des réalités des collectivités sur ce point, dans un contexte de forte croissance démographique.

L’évaluation de la population et plus particulièrement la méthodologie de calcul pour le recensement, au cœur d’une rencontre, entre le président de la Collectivité territoriale Gabriel Serville et Karine Berger secrétaire générale de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Cette réunion s’inscrit dans la continuité des travaux engagés avec la Commission Nationale d’Évaluation du Recensement de la Population (CNERP).

Les critères d’évaluation de la population présente sur le territoire, sont stratégiques, en raison de la  poussée démographique et la forte crise migratoire que connaît le territoire guyanais. Les relevés du terrain laissent ainsi paraître un différentiel important entre les chiffres officiels de l’INSEE et la réalité du terrain.

Une situation qui occasionne une perte inévitable de dotations pour les collectivités guyanaises qui dans le même temps sont soumises à des dépenses et investissements en faveur d'une population toujours plus importante. A lire ici : Recensement : augmentation régulière de la population de Guyane.

Cette réunion était d'importance afin de clarifier les méthodes appliquées. Un accord-cadre a été proposé.

Elle s’est engagée à aller vers un accord cadre qui va nous permettre de mettre en place sur le terrain une méthode beaucoup plus précise avec des moyens délégués. Nous allons faire en sorte d'aller vers certaines directions de quartiers informels. L’objectif n’est pas de faire cette opération sur l’ensemble du territoire mais plutôt d’aller vers les habitats informels où on a pas l’habitude de faire un  recensement exhaustif afin de faire une mise au point et constater si oui ou non les chiffres donnés par l’INSEE sont exacts car nous savons combien cela impacte les dotations données à la Guyane.

Gabriel Serville président de la CTG

Entretien Charly Torrès

Réduire la marge d'erreur

L’INSEE s’engage donc, dans sa méthode, à plus d’attention sur les spécificités du territoire s’agissant notamment de l’habitat informel, afin de réduire la marge d’erreur.

Les élus pensent qu’il y a un sujet sur la population. J’ai plutôt confiance sur le fait que leurs points de vue doivent être pris en compte. Notre méthodologie est appliquée partout, elle est bonne mais elle ne peut pas prendre en compte toutes les spécificités sur le territoire. La Guyane est un territoire où la population est extrêmement dynamique, la plus dynamique de France avec un peu plus de 3 % de croissance par an. Il faut au travers de la méthodologie sur laquelle nous sommes très solides, intégrer les spécificités pour rapprocher les points de vue. Il y a de plus en plus de logements informels en Guyane, en tout cas une densification de ces zones. On va essayer d’être plus précis sur le décomptage pour rapprocher les points de vue : un point de vue méthodologique statistique qui doit être le même pour tout le monde et le point de vue des élus qui évidemment prend en compte la réalité  du terrain

Karine Berger, secrétaire général de l’Institut.

Entretien Charly Torrès

Au 1er janvier 2021, le nombre d’habitants en Guyane était estimé à 294 071 personnes. Un chiffre à revoir à la hausse.