Rentrée 2023-2024 : Le syndicat SE-UNSA souhaite la venue en Guyane de Gabriel Attal

Les logos de SE-UNSA et d'UNSA Education.
"Vers une nouvelle rentrée sinistrée" c’est l’alerte que fait le SE-UNSA qui estime que certains indicateurs se dégradent. C’est le cas de l’attractivité notamment avec des candidats moins nombreux venant d’autres académies au concours de professeurs des écoles. Le syndicat a écrit au ministre de l'Education nationale.

Plus que quelques jours avant la rentrée scolaire et déjà les syndicats tirent la sirène d'alarme. C'est le cas du SE-UNSA (syndicat des enseignants). Dans un courrier adressé fin juin au ministre de l’Education nationale Gabriel Attal, le syndicat pointe le recours - dans une proportion trop forte - aux contractuels, des personnels non stabilisés.  Ce qui a pour conséquence de fragiliser le fonctionnement du système éducatif estime le premier syndicat de l’éducation en Guyane.

Pour le SE-UNSA la faible participation de candidats venus d’autres académies au concours de professeur des écoles illustre la perte d’attractivité du territoire. Un concours qui cette année culmine à 70% de postes non pourvus, rendant le rôle des contractuels encore plus essentiel pour le bon fonctionnement de l’école en Guyane. Pour le syndicat la gestion des ressources humaines de l’académie n’est pas à la hauteur. L'organisation fustige les enseignants contractuels toujours pas affectés, sans parler des difficultés d’installation, renforcées par l’enclavement des communes de l’intérieur. Une situation qui s’explique par les difficultés d’accès au logement, l’insécurité, la dégradation des indicateurs socio-économiques ou encore la flambée du prix des billets d’avion.

Le SE-UNSA déplore la disparition dans l’académie du parcours menant à l’obtention du Certificat d’aptitudes aux fonctions d’instituteur et professeur des écoles maître formateur (CAFIPEMF), un rouage important pour favoriser le développement d’un vivier local d’enseignants.

Le Se-Unsa juge que le Rectorat n’a pas les moyens de régler ces situations et demande la venue du nouveau ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal.

Emmanuel Octavie, délégué syndical Unsa

Pour nous, la rentrée 2023 sera sinistrée, tous les indicateurs sont dans le rouge : le manque d’enseignants, le manque de place de scolarisation, nous sommes dans une académie en souffrance. Aujourd’hui nous constatons que des solutions localement ne sont pas trouvées pour l’amélioration du système éducatif. Le recteur en charge de l’académie est dépassé, impuissant. C’est pour cela que nous demandons la venue de Gabriel Attal en Guyane.

Emmanuel Octavie SE-UNSA

 

Enfin, le syndicat pointe une carence de personnels administratifs au niveau du Rectorat. C’est pour le SE-UNSA l’une des raisons qui explique les dysfonctionnements répétés dans la gestion des mouvements des enseignants.