Les "Jeudi de l'info" étaient consacrés cette semaine à la route de l'intérieur. Une route qui relierait l'intérieur du pays au littoral. Depuis un siècle, les promesses de désenclavement ne sont pas tenues. 25 mille habitants de la vallée du maroni s'estiment lésés.
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Depuis plus d’un siècle, plusieurs projets ont vu le jour pour relier par voie terrestre le littoral et l’intérieur guyanais. La plupart sont restés au stade du dossier. Cela a commencé avec des projets de chemin de fer, en lien avec l’exploitation aurifère dans l’intérieur. Mais jamais les rails n’ont été posés dans la forêt, faute de financements et de perspectives suffisantes de rentabilité. L’Etat ne s’est jamais engagé dans le désenclavement routier de l’intérieur guyanais, en dehors de l’éphémère piste Bélizon-Saül dans les années 50, rapidement abandonnée. La priorité a été donnée à la construction de la RN1 entre les communes du littoral, puis, plus tardivement, au désenclavement de l’est guyanais.
Avec la décentralisation, les projets de désenclavement refont surface dans le Schéma d’Aménagement Régional (SAR), mais le conseil régional n’a pas les moyens de réaliser seul le désenclavement routier de l’intérieur. Malgré tout, entre 2003 et 2010, la région construit sur ses seuls moyens le premier tronçon de la « route du fleuve », de Saint Laurent à Apatou, soient 54 kilomètres. En 2006, Christian Estrosi, le ministre délégué à l’aménagement du territoire (UMP) annonce qu’il « proposera » que la route Saint Laurent-Maripasoula figure parmi quinze grands projets d’itinéraires nationaux. Il n’en sera rien. En 2007, l’Etat promet une piste de Bélizon à Saül, dans le cadre du Plan d’Accompagnement du Parc Amazonien. Nouvelle désillusion. En 2016, le nouveau SAR approuvé par décret ministériel inscrit la liaison Apatou-Maripasoula-Saül-Bélizon dans les projets de la CTG. En octobre 2017 à Maripasoula, le président Emmanuel Macron annonce qu’il n’y aura pas de route entre Maripasoula et Saül durant son mandat, mais il ne ferme pas la porte à la route du fleuve.
25 000 personnes vivent aujourd’hui de Gran Santi à Maripasoula, au bord du fleuve Maroni. Pour se ravitailler et se déplacer, ils dépendent de la pirogue et de l’avion, qui montrent aujourd’hui leurs limites face aux besoins. C’est dans cette région que le coût de la vie est le plus élevé en Guyane, handicap qui s’ajoute aux retards en termes d’infrastructures, liés à l’isolement.
Le reportage de Guyane la1ère :
Promesse non tenue de Christian Estrosi
Avec la décentralisation, les projets de désenclavement refont surface dans le Schéma d’Aménagement Régional (SAR), mais le conseil régional n’a pas les moyens de réaliser seul le désenclavement routier de l’intérieur. Malgré tout, entre 2003 et 2010, la région construit sur ses seuls moyens le premier tronçon de la « route du fleuve », de Saint Laurent à Apatou, soient 54 kilomètres. En 2006, Christian Estrosi, le ministre délégué à l’aménagement du territoire (UMP) annonce qu’il « proposera » que la route Saint Laurent-Maripasoula figure parmi quinze grands projets d’itinéraires nationaux. Il n’en sera rien. En 2007, l’Etat promet une piste de Bélizon à Saül, dans le cadre du Plan d’Accompagnement du Parc Amazonien. Nouvelle désillusion. En 2016, le nouveau SAR approuvé par décret ministériel inscrit la liaison Apatou-Maripasoula-Saül-Bélizon dans les projets de la CTG. En octobre 2017 à Maripasoula, le président Emmanuel Macron annonce qu’il n’y aura pas de route entre Maripasoula et Saül durant son mandat, mais il ne ferme pas la porte à la route du fleuve.
25 000 personnes vivent aujourd’hui de Gran Santi à Maripasoula, au bord du fleuve Maroni. Pour se ravitailler et se déplacer, ils dépendent de la pirogue et de l’avion, qui montrent aujourd’hui leurs limites face aux besoins. C’est dans cette région que le coût de la vie est le plus élevé en Guyane, handicap qui s’ajoute aux retards en termes d’infrastructures, liés à l’isolement.
Le reportage de Guyane la1ère :