En avril dernier, deux foyers de transmission du paludisme en zone urbaine/périurbaine apparaissaient à Régina et Matoury. Cinq cas de paludisme étaient déclarés et deux personnes hospitalisées. Le paludisme est provoqué par une infection du sang transmise par le moustique nocturne Anopheles darlingi et causé par les parasites Plasmodium, dont il existe deux espèces.
D'abord, le Plasmodium falciparum (la plus dangereuse et potentiellement mortelle, mais jusque-là minoritaire en Guyane), puis le Plasmodium vivax (qui peut subsister sous une forme dormante dans les cellules du foie de l’Homme et provoquer des rechutes tardives).
En 2022, 10 cas de paludisme avec ce même parasite, dont 9 étaient importés étaient enregistrés. Pour la plupart, les malades avaient été contaminés à l'extérieur du territoire avant d'y rentrer. En réponse à ces contaminations, l'Agence Régionale de Santé a lancé, dès la semaine en juin dernier un plan d'action de prévention et une recherche active de cas.
La recrudescence de malades se confirme au premier semestre 2023 indique Santé publique France par rapport à 2022. Entre juillet et septembre 2023, les nouveaux cas de paludisme recensés se seraient contaminés dans des zones de transmission connues. Parmi les 88 cas recensés, 23 seraient importés. Douze patients ont été hospitalisés. Les principaux lieux de contamination identifiés ont été les cours d’eau (4), la forêt (3), des zones d’orpaillage (9), Matoury (7), Régina (9) et Saint-Georges (1).
Il y a une quinzaine d’années, le nombre de cas, s’élevait à 1 500 sur le territoire. Depuis, il a été divisé par dix pour s’établir entre 100 et 150 ces dernières années.