Nous avons pris toutes les précautions pour pouvoir accueillir les patients covid dans une unité spécialisée identifiée avec des personnels dédiés qui est à la fois une unité d'urgence et d'hospitalisation.
A la mi-journée, 9 personnes étaient hospitalisées parmi elles étaient 4 en attente de résultats de tests. La présence de ces patients en attente pourrait être pénalisante en période de forte fréquentation d’où la demande d’un automate permettant de diagnostiquer plus vite. Tout cela attise la colère du corps médical dénonçant le manque de tests à l'instar de Sébastien Pfefer, médecin Urgentiste à mi-temps au CHK :
Une capacité de tests d'environ une cinquantaine par jour ce qui est complètement dérisoire par rapport à la demande... On est dans une impasse sanitaire, il faut que l'on puisse tester. Vient s'ajouter des problèmes de lit, de disponibilité de lits que l'on est en train de créer, d'effectifs médicaux, para médicaux
Un constat corroboré par les représentants du personnel. Olivier Monimonfou, représentant Syndical UTG au CHK :
Les salariés sont inquiets pour leur santé parce que l'organisation n'est pas optimale. Nous sommes toujours en train de fignoler les choses. L'ARS nous demande de mettre en place 4 lits de réanimation alors que nous savons très bien que nous n'avons pas les moyens humains ni matériels pour que cette organisation soit optimale.
La ressource humaine rare conditionne l'efficacité du système
Une organisation qui tend à augmenter la capacité d’accueil des patients Covid de 9 à 16 voire 22 lits mais qui pour le moment se heurte à ce que vivent tous les hôpitaux : la rareté de la ressource humaine.Louis Reverchon, Directeur Adjoint du Centre Hospitalier de Kourou :
Pour l’heure, si 2 lits de réanimation sont physiquement prêts au CHK reste qu’ils ne pourront être opérationnels sans personnel. Tout l’enjeu pour l’ARS est aujourd’hui de doter ces structures afin de faire face à la vague attendue.Il ne faut pas se le caccher, il y a un risque d'absenteisme. Nous adapterons la capacité d'accueil en fonction des effectifs dont on dispose et des effectifs qu'on est susceptible d'avoir en renfort.
Le CHK offrent aujourd’hui 102 lits pour une population estimée à 35000 personnes sur le bassin des savanes.