Un squat au cœur de la ville de Cayenne

Cité Rebard à Cayenne, les riverains se plaignent de nuisances sonores provenant des anciens locaux de l'AFPA, envahis par les squatteurs. Ici, se côtoient des gens en situation irrégulière ou régulière. Ils sont seuls ou en famille, mais tous ont quitté leur pays pour une nouvelle vie en Guyane.
Les anciens locaux de l'AFPA quartier Rebard à Cayenne abritent un squat au coeur de la ville. Parmi les personnes qui occupent illégalement les lieux, il y a Chris. Il a fui l'Angola depuis trois mois maintenant pour des raisons familiales. Ce demandeur d'asile est passé par le centre de rétention avant de trouver cet endroit qui lui a été conseillé, il raconte : " j'ai fait le centre de rétention, quand je suis sorti, la police m'a envoyé à la Croix rouge. La Croix rouge m'a enregistré et m'a mis dehors. Quand je leur ai demandé un lieu d'hébergement, ils m'ont dit qu'il n'y en avait pas. J'ai cherché mes amis africains et c'est là que je suis arrivé ici ".
Colombiens, africains, brésiliens, dominicains ou encore haïtiens occupent le squat. Des hommes et des femmes mais aussi des familles, comme celle de Maria,d'origine péruvienne. Elle réside en Guyane depuis 13 ans, cela fait 7 ans maintenant qu'elle vit dans les anciens locaux de l'AFPA. Elle possède une carte de séjour, elle a trois enfants, dont deux sont scolarisés. Maria garde l'espoir de trouver un travail et de sortir sa famille de cette situation.    
Dans le squat de la cité Rebard, une cinquantaine de familles se partagent les lieux. Au total ce sont plusieurs centaines de personnes qui vivent dans des conditions insalubres et indignes.

Le reportage de Marc-Philippe Coumba et Abel Parnasse