À 23 ans, Clarisse Da Silva est la cinquième candidate autochtone de Guyane qui participera à la formation depuis sa création en 1997. L'objectif de cette dernière : se familiariser avec le droit international, les différents organes des Nations Unies, ainsi que les mécanismes de recours en cas de violation des droits des peuples autochtones par l'Etat.
Alors qu'elle avait déjà tenté de participer au programme en 2018, Clarisse Da Silva a pu compter cette année sur l'Organisation des Nations Autochtones de Guyane (ONAG) pour appuyer sa candidature auprès des Nations Unies. Une invitation qui sonne comme une belle récompense pour la jeune artiste engagée : "Je suis très heureuse d'y participer. J'ai hâte de partager mon expérience avec les autres autochtones venus des quatre coins du monde, d'en apprendre davantage sur leurs cultures, et d'avoir des échanges fructueux à leurs côtés", confie-t-elle.
Un engagement de longue date
La jeune amérindienne de la nation Kali'na Tileuyu est originaire du village Paddock à Saint-Laurent du Maroni. Étudiante aux Beaux-Ars de Paris depuis 2021, Clarisse Da Silva est connue en Guyane tant qu'artiste. Ses peintures sur toile sont inspirées de l'art Kali'na, communauté dont elle est issue : "Toute ma démarche artistique tourne autour de ma culture. J'exprime à travers mon art l'identité Kali'na, et j'essaie de travailler autour de la transmission et de l'appropriation de cette culture en perdition", explique-t-elle.
Membre de l'association Jeunesse Autochtone de Guyane (JAG) depuis 2017, elle attend beaucoup de ce programme : "J'espère acquérir plus de connaissances au niveau juridique, pour mieux défendre les droits autochtones et pour pouvoir apporter plus de choses aux organisations coutumières", indique-t-elle.
À l’issue de la formation, Clarisse Da Silva prononcera un discours retransmis sur le site web de l'ONU.