Vie chère en Guyane : une demande d’audience déposée à la Collectivité territoriale

Quatre associations et deux mouvements politiques ont remis une demande d'audience à la CTG
Ce jeudi matin, une demande d’audience a été déposée à l’attention de Gabriel Serville. Le courrier est signé par Tròp Violans, la CLCV, l’UTCCAS, Nou paré pou, le MDES et Guyane rassemblement. Les quatre associations et les deux mouvements politiques souhaitent être reçus par le président de la Collectivité territoriale de Guyane pour discuter de la problématique de la vie chère.

Ils veulent rencontrer le président de la Collectivité territoriale de Guyane (CTG) et ils ont tenu à le faire savoir. Ce jeudi matin, quatre associations, (Tròp Violans, CLCV : Consommation, logement et cadre de vie, l’UTCCAS : Union territoriale des centres communaux ou intercommunaux d’action sociale, Nous paré pou) et deux mouvements politiques (le MDES : Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale, et Guyane rassemblement) se sont rendus à l’hôtel territorial. Le groupe a marché d’un même élan pour y déposer un courrier de demande d’audience auprès de Gabriel Serville. Ce dernier étant en déplacement, le document, a été réceptionné par Dominique Nugent, collaborateur du cabinet.

Lorsqu'ils ont rencontré Gabriel Serville le 24 septembre dernier, les membres de Tròp Violans sont repartis avec la promesse d'une table ronde. Cette nouvelle rencontre n'ayant pas eu lieu depuis, ils ont décidé de se faire de nouveau entendre.

Il faut que nous puissions tordre le cou à la division, aux histoires, aux cancans

Olivier Goudet, de Tròp Violans

« Une centaine de personnes étaient rassemblées samedi dernier, indique Olivier Goudet, président de Tròp Violans. Nous avons ensuite fait une réunion de travail avant-hier pour décider de la méthode. » Celle-ci commence par une audience auprès du président de la CTG. Pour Tròp Violans, une composante est importante : afficher l’unité. « Toutes les entités qui veulent signer ce courrier peuvent le faire. Il faut que nous puissions tordre le cou à la division, aux histoires, aux cancans. Nous sommes là aujourd’hui pour faire avancer le territoire en tant que Guyanais, et tous ceux qui veulent y participer et apposer leur signature peuvent le faire. »

Olivier Goudet sera vite entendu : sur place, avant la remise du document, Aïssatou Chambaud, élue de l’opposition à la CTG, membre du groupe Une Guyane sans limites, y ajoute sa signature. « C’est dommage que ce soit la société civile qui s’empare de ces sujets qui devraient être discutés entre élus. Comme ce n’est pas le cas, il faut qu’on se joigne à toute démarche qui est dans l’intérêt de la population », indique l’élue.

Pas de date butoir

Tour à tour, chacun des représentants des organisations signataires prend la parole pour exposer les motivations de son groupe.

Tandis que Michel Hyppolyte de Nou paré pou, parle lui aussi de l’importance de l’unité, Samuel Marie-Angélique de l’UTCCAS énumère les chiffres alarmants de la pauvreté en Guyane. Pour Fabien Canavy, du MDES, il est important de rappeler, que lorsqu’on parle de vie chère, ou d’octroi de mer, il ne faut pas oublier la place de l’Etat : « puisque c’est lui qui fixe les règles ». Fabien Canvy précise aussi que la question de la vie chère doit être pensée de manière globale pour « tous les aspects de la vie courante » et pas uniquement pour l’alimentation, comme cela a pu être le cas aux Antilles.

Pour les représentants des groupes signataires du courrier adressé à Gabriel Serville, il est nécessaire de se pencher sur la question de la vie chère en Guyane

Si la présence du MDES aux côtés d’associations telles Tròp Violans, n’est pas inhabituelle, celle de Guyane Rassemblement est inédite. Ce jeudi, Christian Porthos représentait Rodolphe Alexandre, tête du mouvement. Là aussi, un seul mot d’ordre : « unité ».

Passablement agacés de ne pas avoir été reçus par un vice-président de la CTG ou un élu, les signataires du courrier attendent désormais un retour de Gabriel Serville. « Nous sommes là pour le seul intérêt de la population guyanaise, rappelle Olivier Goudet. Nous ne lui donnons pas de dead line. On le laisse avec sa conscience. Il voulait la place de Rodolphe Alexandre. Maintenant qu’il est aux manettes, il n’est pas à la hauteur des attentes de la population. »