Filmer la vie, la poésie
Alfred Parépou et son livre Atipa, Christiane Taubira avec son dernier roman « Ces morceaux de vie… comme carreaux cassés », Léon Gontran Damas et « Pigments Névralgies », sont les 3 textes et auteurs guyanais mis en lumière par la réalisatrice martiniquaise.
Pour chaque écrivain, 5 extraits ont été retenus, il y aura 15 épisodes guyanais dans cette série de 70 épisodes des 6 minutes. Depuis 8 jours avec sa petite équipe de tournage (Philippe Ayme, chef-opérateur et Thaïzen Ringuet assistant-réalisateur), Véronique Kanor va à la rencontre des guyanais « pour filmer la vie, la poésie et rendre compte des réalités à travers ces œuvres littéraires… ». A chaque fois la trame narrative est la même, la documentariste fait témoigner 1 ou 2 personnes qui interviennent pour dire leur vécu sur des thématiques très diverses qui vont du chagrin d’amour à l’aberration de certaines administrations en passant par des questions d’identité ou de relations sociales…
Une réalisatrice et documentariste à la filmographie déjà très riche
Avec déjà pas moins de 11 films documentaires et courts métrages à son actif, Véronique Kanor affiche une belle filmographie. Au centre de son travaille, la question de l’identité afro-caribéenne. Dans ses 3 courts-métrages : « La Noireaude », « C’est l’homme qui » et « La femme qui passe », la réalisatrice questionne l’identité antillaise. Elle est aussi écrivain et dramaturge, sa pièce sur le footballeur Lilian Thuram (Le temps suspendu de Thuram) est mise en scène par Alain Timar du Théâtre des Halles, à Avignon, en 2014. Elle performe aussi la plupart de ses textes sur scène avec de la vidéo.