Hippodrome : les clubs équestres menacés d'expulsion, le Pays à cheval sur les principes

Une course contre la montre pour trouver une solution.
Tension entre le Pays et le monde de l'équitation. Les licenciés et salariés de l'association hippique ainsi que les deux clubs équestres de l'hippodromes osnt inquiets. Quel est leur avenir ? En théorie, ils ont neuf jours pour quitter les lieux. En cause : un bail résilié depuis 2015 selon le gouvernement, qui affirme néanmoins vouloir trouver une solution pour récupérer une partie des 7 hectares du domaine Labbée.

Comme tous les matins, licenciés et salariés préparent les chevaux. Mais depuis que l’ordre de quitter les lieux est arrivée par voie d’huissier, l’ambiance n’est plus la même. "Ca fait plus de 35 ans que je suis ici, j'ai participé à beaucoup de courses, le plus difficile c'est de partir. Où va-t-on mettre les chevaux ? C'est ça le plus difficile", s'inquiète Jean-Pierre Levronnec, propriétaire d'une jument. "Là je n'aurai plus de travail, j'habite ici aussi, parce que je n'ai pas de maison", déplore Thomas Paimara, responsable de l'entretien du club équestre. "Délocaliser l'hippodrome, ca serait la mort de l'équitation et des courses hippiques en Polynésie, on ne pourra jamais refaire un hippodrome à nos frais", clame une habituée.

La sommation de quitter les lieux entre les mains, les responsables de l’association hippique attendent la décision de la cour de cassation. Pas question pour eux de partir. Ils affirment que le bail signé tous les 30 ans est en règle et que les locataires ont le droit de s’installer ici contre un franc symbolique depuis 1985. "Ca serait d'autant plus triste que c'est partie intégrante de la tradition, de la culture, les chevaux aux Marquises, ici, il y en a partout des chevaux. Certains sont à la retraite dans les communes parce qu'ils ont fini de courir, il y a de la reproduction qui se fait...pour dynamiser l'activité", constate Vairea Céran-Jérusalémy, secrétaire générale de l'association hippique.

Où vont aller les clubs équestres de Tahiti ?

Côté gouvernement, on explique que c’est une occupation illégale du domaine public de 7 hectares  et que le bail est résilié depuis 2015. "Nous héritons d'une situation qui est un long processus devant les tribunaux, à un moment donné il faut tout mettre à plat. Donc c'est l'occasion. Et le constat d'huissier est là justement mettre les choses à plat et pouvoir rencontrer ensuite l'association", explique Eliane Tevahitua, vice-présidente et ministre du Foncier.

Plus de 700 millions cfp. C’est le montant de la facture à payer pour rester. Sinon il va falloir trouver un compromis. En projet : un parc de loisirs pour les riverains.