Hôpital Mamao: Quel avenir ? Quels projets ?

l'ancien hôpital mamao
En pleine phase de démolition, le site de l'ancien CHPF est sous surveillance, notamment en raison de la présence d'amiante.
Le site de l’ancien hôpital Mamao , c’est avant tout cinq hectares de terrain plat , arboré, en plein centre ville; de quoi attirer les convoitises du maire de Papeete , mais aussi du ministère du logement. Pour le moment, ils font des propositions d'aménagements futurs, tandis que les services de l’équipement s’occupent de réhabiliter la zone.
Et il y a de quoi faire.

Il faut tout d’abord désamianter 215 tonnes de matériaux. Une opération délicate qui explique pourquoi l’accès du chantier est très surveillé.
Cette partie des travaux sera terminée fin avril. L’amiante est stockée dans des sacs spéciaux qui seront envoyés en Nouvelle-Zélande pour être reconditionnés. Une opération estimée à un coût total de 240 millions cfp.
215 tonnes de matériaux doivent être traités pour en retirer l'amiante
Ensuite, l’appel d’offres pour la démolition des bâtiments sera lancé dans le courant du mois de février. Le ministre Albert Solia, prévoit que tous les agrégats auront disparu à la fin du premier semestre 2016.
L’objectif est de niveler cet immense terrain qui sera dans un premier temps utilisé pour des manifestations  comme il en existe à la salle Aorai Tini Hau, laquelle devrait être démolie incessamment. Une alternative donc en attendant que le Pays et la commune de Papeete décident d'un projet définitif.

L’ensemble des opérations de nettoyage coûtera 400 millions

La commune est bien évidemment tentée d'investir cet endroit pour y construire des logements qui manquent cruellement dans la ville.
Le ministère  de l’équipement penche pour sa part pour l’aménagement d’une zone mixte : logements, mais aussi commerces et surtout création d’un espace vert de loisirs à l’image du parc Paofai.
travaux de démolition de l'ancien hôpital de mamao
Les grands arbres qui entouraient l’ancien hôpital sont soigneusement conservés. Pas question d’y toucher, ce qui rend encore plus compliqué les opérations de réhabilitation.

Aujourd’hui, l’endroit est comme habité par le souvenir des milliers de polynésiens qui y sont nés, ou qui sont passés dans ces murs lézardés.
Tout a été pillé : les tôles , les portes, les fenêtres , les lavabos , le cuivre des canalisations et tout l’ameublement.
Les squatters rôdent encore autour des anciens logements du personnel de garde.

Mamao ne sera bientôt plus qu’un grand terrain à construire et l’hôpital une image d’archive.
©Polynesie1ere