Dans la petite pochette orange, un billet d’avion, un visa d’un an et une assurance. De quoi rassurer, Maylis, 22 ans. Comme quatorze autres jeunes, elle décolle ce dimanche, en direction de la ville de Cromwell sur l’île du Sud pour "travailler dans des vignes, le premier mois on va cueillir des raisins et ensuite on va cueillir d’autres fruits le deuxième mois. D’un côté je suis stressée mais je suis contente". Une belle aventure pour cette jeune fille. Du côté des parents on oscille entre appréhension et fierté.
On est confiante, on est heureuse pour nos jeunes qui vont partir. On est très fiers d’eux et on espère que tout se passera bien là-bas. Ils reviendront avec des expériences, des nouvelles techniques et ça va nous enrichir chez nous aussi et donc bon vent à eux.
Une maman
Quinze jeunes originaires des trois provinces qui vont pouvoir rester jusqu’à un an sur place.
Ce programme leur garantit quatre mois dans des exploitations agricoles. Ensuite, ce sera à eux de trouver du travail s’ils souhaitent rester. Mohammed Fekiri, chargé de mission pour le gouvernement les a vivement encouragés à prolonger l’expérience le plus possible :
Partir de chez soi, laisser sa famille, c’est toujours un moment difficile et je peux vous le dire pour avoir vécu cette expérience, c’est toujours positif. Vous allez partir, vous ne reviendrez pas changés mais différents parce que vous aurez évolué, vous aurez enrichi vos connaissances avec d’autres que vous ne pouvez pas avoir ici. L’expérience internationale, elle se vit à l’international.
Mohammed Fekiri, chargé de mission du cabinet de Mickaël Forrest
Un partenariat gagnant-gagnant entre ces jeunes et la Nouvelle-Zélande. Le pays manque cruellement de main d’œuvre en cette saison. Un constat rapporté par Christine Horrill. Chargée d’affaire au consulat de la Nouvelle-Zélande elle confie que "normalement il y a beaucoup de backpakers en Nouvelle-Zélande, mais après le Covid, il y a un vrai manque de voyageurs". Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie débloque une enveloppe de 3,5 millions de Frcs pour ce programme. Si cette première édition est concluante, d’autres jeunes pourraient en bénéficier par la suite.
Écoutez le reportage de Stéphanie Chenais :