Le 27 juillet, des centaines de familles ont dû abandonner leurs affaires en raison d'un incendie survenu au squat de Baduel. Depuis, 1.106 sinistrés ont été pris en charge dans les gymnases de collèges aux alentours. Sur leur ancien lieu de vie, le temps s'est comme arrêté au lendemain de l'incendie.
D'après Christian Faubert, 1er adjoint au maire de Cayenne, la surface du quartier informel s'étend sur 17 hectares, dont 4 ha auraient brûlé. Pour l'instant, les lieux devront rester en l'état. La Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) est propriétaire d'une partie de cet espace.
Pour l'instant, il n'est pas prévu de déblayage pour ce site. Nous avons une équipe qui vient constater quotidiennement que les personnes ne sont pas revenues s'installer dans un premier temps [...] Pour l'instant, c'est la gestion de l'urgence, la mise à l'abris et l'apport avec les différentes équipes et associations qui aident pour le repas, etc. Dans un deuxième temps, plus longs, on aura d'autres phasages avec le déblayage de prévu bien sûr.
Bernadette Duclona Constant, vice-présidente à la CTG déléguée à la citoyenneté, au vivre ensemble et à la jeunesse
Les lieux interdits d'accès
En attendant, la mairie de Cayenne a publié un arrêté interdisant l'accès à la zone. Il devrait être affiché prochainement. "Nous le faisons pour protéger le site", indique Christian Faubert. C'est aussi parce qu'une enquête est effectuée sur place pour connaître l'origine du sinistre.
Par ailleurs, le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a aussi examiné le terrain pour savoir si l'incendie aurait eu des conséquences sur le Mont Baduel. La réponse est non. Auparavant, des évacuations ont déjà été réalisées sur ce squat, les autorités craignant des éboulements.
Depuis le 27 juillet, un comité opérationnel de zone se tient quotidiennement à la préfecture en présence de mairie de Cayenne, la CTG, la Croix-Rouge, l'Agence Régionale de Santé et les services de l'état. Au 16 août, les sinistrés devront quitter les hébergements d'urgence.
Quant au devenir du site une fois déblayé, "plusieurs pistes sont étudiées", indique Bernadette Duclona Constat. Et d'ajouter "peut-être un parcours santé, un espace culturel... plusieurs idées sont proposées mais rien n'a été décidé pour l'instant." Les dates ne sont pas encore fixées.