Le retour des 80 gendarmes mobiles qui sont restés en Martinique six mois, entre novembre et mai, puis repartis dans l’Hexagone, voilà ce que demande Serge Letchimy.
Les militaires étaient arrivés quasiment en même temps que le préfet délégué à la sécurité, François Lalanne, qui est lui aussi reparti dans l’Hexagone, après la fin de sa mission.
Ces renforts avaient permis, selon le Président du Conseil Exécutif, "d’obtenir des résultats probants en matière de lutte contre la violence".
Une centaine de gendarmes supplémentaires
80 gendarmes auxquels il faudrait ajouter les 30 militaires annoncés par le gouvernement en octobre 2022, précise Serge Letchimy, et dont le déploiement permettrait la création de 4 brigades : une au Marigot, une autre au Carbet, une autre encore aux Anses d’Arlet et une dernière à Saint-Pierre.
Des renforts indispensables, selon le PCE, pour faire baisser la criminalité liée en grande partie aux trafics de drogue et d’armes.
Des stupéfiants et des armes qui sont présents en très grand nombre sur le territoire, à cause d’une "sous-protection de nos façades maritimes", indique Serge Letchimy.
La centaine de gendarmes demandés ne serait donc pas de trop sur l'île où les forces de l’ordre se disent dépassées, du fait d’effectifs restreints.
Thierry Baucellin, du syndicat Alliance Police Nationale, s’en était plaint il y a trois semaines, après le double homicide de Pont de Chaînes. Il affirmait alors qu’il fallait, notamment, "abonder en effectifs les services qui en manquent".
11 homicides ont été commis en Martinique depuis le début de l’année.