A la gare maritime de Nouméa, 4500 croisiéristes débarquent du paquebot Quantum of the Seas ce samedi 8 avril. Sur l'esplanade, Sophie met du coeur à l'ouvrage pour vendre ses tickets de bus, car cette professionnelle du tourisme n'est pas la seule à proposer des prestations. Ses quatre autres concurrents se démènent autour d'elle.
"La plupart des touristes arrivent sans maillot, sans rien."
Depuis la dernière interdiction de baignade le 20 février, Sophie multiplie les idées de sorties. "Toutes les astuces sont bonnes, on essaie de créer des excursions, des tours un peu différents des autres, on essaie de se démarquer par rapport à la concurrence, par rapport au prix aussi." Mais il reste difficile de convaincre les touristes. "Ce bateau arrive du Vanuatu, où les croisiéristes peuvent se baigner. Notre difficulté, c'est que l'on ne peut pas offrir la baignade. On essaie de vendre d'autres excursions, mais c'est très difficile", assure la jeune femme.
Autre difficulté : les croisiéristes n'ont que huit heures à passer à terre. De son côté, Gloria, une autre prestataire, a supprimé ses sorties vers l'îlot Maître, soit la moitié de ses ventes habituelles. Elle a dû adapter son discours. "On joue sur le hasard parce qu’ils ont été prévenus à l’avance qu’ils ne pouvaient plus se baigner. Donc la plupart des touristes arrivent sans maillot, sans rien. Donc on les envoie aussi dans des magasins pour acheter des nouveaux équipements" fait remarquer la professionnelle.
"On n'a toujours pas de ponton"
A chacun donc de trouver la meilleure façon d’exercer son activité.
L’activité nautique avant le Covid générait très peu de flux au départ de cette gare. Aujourd'hui, il y a plus de flux et donc un réel intérêt des croisiéristes. Mais on n’est pas du tout équipé ici en terme d’infrastructures pour les embarquer et les débarquer.
Frédéric Dallo, gérant d'une société d'excursions nautiques
Le Quantum of the Seas reste l’un des plus gros paquebots à s’amarrer au port de Nouméa Pour ce long week-end Pascal, deux autres navires sont attendus.
Ci-dessous, le reportage de Lizzie Carboni et Laurent Corsi :