"L’auteur présumé de ce meurtre et de ces violences aggravées sur sa concubine a été déféré hier soir au tribunal. Il a été mis en examen de ses chefs d’infraction et placé en détention provisoire. La décision est conforme aux réquisitions du parquet et à la demande du magistrat instructeur" a annoncé le procureur de la République.
Une information judiciaire a été ouverte des chefs d'homicide volontaire sur la personne du grand chef William Boarat, et de violences volontaires aggravées en état d'ivresse manifeste par concubin, ainsi que sur un membre de la famille. "Lors de sa garde à vue, l’auteur présumé a reconnu les gestes de violences sur sa concubine et sur une autre femme, membre de la famille, dans un contexte de forte alcoolisation."
"Il a déclaré avoir pris un poteau en gaïac, d’une longueur de 2,50 m et d’un poids de 20 kilos et de l’avoir projeté en direction de la tête du grand chef alors que celui-ci voulait faire cesser les violences. Les constatations médico-légales mettent en évidence un traumatisme crânien majeur, accompagné d’une importante hémorragie ayant causé la mort de la victime", poursuit Yves Dupas.
Le décès constaté le mercredi 27 novembre à 4h40
Le mercredi 27 novembre, Yves Dupas, procureur de la République avait annoncé la mort du grand chef William Boarat du district de Koumac dans un communiqué. Une dispute conjugale avait éclaté dans une habitation du village dans un contexte d'alcoolisation. L'homme âgé de 24 ans avait porté des coups à sa concubine. Le grand chef William Boarat s'était interposé pour mettre fin aux violences envers la victime. En réaction, le conjoint violent prend un poteau de bois et frappe la tête du grand-chef. Dès l'arrivée des secours à 1 heure du matin, William Boarat est découvert inconscient. Son décès est constaté à 4h40 par le médecin du dispensaire.
L'auteur présumé de l'homicide volontaire et des violences par concubin a été interpellé à 2h45 et immédiatement placé en garde à vue. Une autopsie a été ordonnée par le parquet et des techniciens d'identification criminelle ont procédé aux actes de police technique et scientifique.