L’assassinat de Miki Madi 17 ans, a créé une onde de choc sur tout le territoire. Le monde éducatif a organisé un rassemblement ce lundi. Un moment de recueillement et d’hommage organisé au lycée du Nord.
Ce moment de recueillement a rassemblé des centaines de personnes sous le préau du lycée de la Cité du Nord. Hommes, femmes, vieux, jeunes, venus principalement des communes du nord mais aussi des quatre coins de Mayotte, pour ce moment important. Pour le recteur de Mayotte, cet hommage est une autre façon de penser à Miki, et à sa famille.
Parmi les personnes présentes, des camarades de classes munis pour certains de pancartes où on pouvait lire des messages comme « Bassi vo (assez !) », « Stop à la violence » ; des messages mille fois répétés à chaque acte de violence dans les établissements scolaires ou dans son environnement direct; ce n’est pas la première fois qu’un drame de ce genre se produit. La cérémonie s’est déroulée ce lundi en présence de personnalités civiles et religieuses de l’île, à l’instar du grand cadi, le député Mansour Kamardine, le recteur et les maires des communes de M’tsamboro (village d’origine de Miki), d’Acoua et de Bandraboua.
Des actes de violence, Mayotte en a connu la semaine dernière ; une fin de semaine agitée dans différents établissements scolaires de l’île ; au lycée Younoussa Bamana à Mamoudzou, au lycée de Kahani où les élèves n’ont pu reprendre les cours que ce lundi 12 avril après deux jours de fermeture, et au collège de Tsimkoura. La semaine dernière a été très tendue pour le recteur et ses équipes. Le rectorat qui dit par ailleurs poursuivre les actions de sécurisation aux abords des établissements scolaires.
Concernant l’assassinat de Miki Madi, l’enquête se poursuit. Trois personnes ont été mises en examen pour assassinat ; il s’agit d’un majeur et de deux mineurs ; tous nées à Mayotte, deux sont de nationalité de Française, et le troisième de nationalité comorienne.