"Il appartient au peuple de ce territoire de déterminer librement son futur statut politique". C’est l’un des messages concernant la Nouvelle-Calédonie que la quatrième commission des Nations unies souhaite faire passer par l’Assemblée générale de l’ONU. Après avoir tenu sa soixante-dix-neuvième session, la semaine dernière, à New York, elle a en effet rendu ses conclusions en matière de décolonisation.
Parmi les 24 projets de résolution qui ont été établis, et qui doivent être soumis au vote, l’un concerne la Calédonie.
"Éviter d’aggraver une situation déjà tendue"
S’il est adopté, "l’Assemblée générale (…) demanderait à la puissance administrante" (la France, donc) "d’agir en coopération avec le gouvernement du territoire et l’ONU pour mettre au point des programmes d’éducation politique". Par ailleurs, "elle exhorterait toutes les parties prenantes en Nouvelle-Calédonie, en particulier les forces de l’ordre, à faire preuve de la plus grande retenue afin d’éviter d’aggraver une situation déjà tendue, compte tenu de l’exercice de la proportionnalité par rapport à la situation".
18 intervenants inscrits
Durant cette session, la quatrième commission a entendu toute une série d’intervenants sur le dossier calédonien, d’autant plus brûlant depuis les émeutes de la mi-mai. Pas moins de dix-huit pétitionnaires se sont inscrits pour prendre la parole. Des élus Loyalistes Sonia Backès, Nicolas Metzdorf ou Naïa Wateou, au conseiller Union calédonienne Roch Wamytan, en passant par le président du Sénat coutumier Eloi Mahe Gowe, celui d'Inaat ne Kanaky Hippolyte Sinewami, Philippe Gomès pour le parti Calédonie ensemble ou encore James Bhagwan pour la conférence des Eglises du Pacifique.
Les projets de résolution adoptés par la quatrième commission sont examinés en décembre par l'Assemblée générale de l'ONU. Celle-ci a réinscrit en 1986 la Nouvelle-Calédonie sur la "liste des territoires non autonomes", dits "à décoloniser".
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